Translation for "me presse" to spanish
Me presse
Translation examples
Elle reste là, inerte, à laisser passer les heures, noyée dans les reflets du soleil qui traversent les vitres, matériau passif qui reçoit la couleur ambrée puis, quand le soleil avance un peu, un lambeau de ciel bleu lui traverse le visage, une étoile sur sa bouche, sur son épaule, qui disparaît, Iris flottant avec des nénuphars dans la lumière d’un vert aquatique, Iris assombrie par un pieux manteau, Iris mise à nu par le reflet rose d’une très sainte tunique, et moi à contempler durant des heures entières les lentes mutations d’Iris, il se fait tard, le vent agite les vraies branches qui font virer la lumière où les choses se dissolvent sous le vitrail, Iris se dissout dans des lagunes réfringentes et fluctuantes, mais le reflet d’une main a fait émerger son visage, lui dessinant un nouveau profil précis maintenant qu’elle attache toute sa chevelure sur la nuque avec un élastique et dégage ainsi ses traits, révélant une armature osseuse d’une certaine noblesse dont on commence à deviner la naissance : car c’est toi, je te reconnais, elle t’a baptisée avant qu’on l’emmène à l’asile, Inés, Inés nue et rosée sous le reflet de la tunique, Inés pure, Inés avant Jerónimo, Inés avant Peta, Inés avant Inés, Inés avant la bienheureuse et la sorcière, Inés avant moi, tu as absorbé la couleur de la tunique et tu restes debout sous le rougeoiement des vitraux, sans savoir où aller ni que faire ni qui tu es, nue, à ton éveil, les mains jointes, regardant les ombres qui s’allongent dans la cour, qui avancent et me cachent, et j’avance caché, moins de vingt pour cent mais avançant tout entier, moi entier, dressé en m’approchant de ce reste de lumière qui te dévêt sous les vitraux, je voudrais anéantir ces vingt pour cent pour me reposer mais je ne peux pas, parce que tu existes, Inés, parce que je te tiens prisonnière entre ces murs inexpugnables, Inés, parce que de mon limbe tu me fais descendre dans l’enfer de l’existence forcée au désir, tu ne me laisses pas oublier que je respire et que j’ai respiré, mais je n’ai jamais respiré suffisamment, que j’aime et que j’ai aimé, mais je n’ai jamais rassasié aucun désir, Inés, tu caresses ce chat qui ronronne contre ta poitrine dénudée par la lumière qui conspire avec le silence de cette cour lointaine pour me presser, es-tu prête, Inés, je suis prêt, ici dans l’ombre, à deux pas de toi, attendant que tes bras lâchent ce chat avant que l’obscurité ne te rhabille et je m’approche d’Inés nue et je te dis à l’oreille :
Se queda ahí, inerte, dejando pasar las horas, negada en los reflejos del sol al atravesar los cristales, materia pasiva que recibe el color ámbar, y cuando el sol avanza un poco, un jirón de cielo azul cruzándole la cara, una estrella en su boca, en su hombro, desaparece, la Iris flotando con ninfeas en la luz verde-acuática, la Iris ensombrecida por un manto piadoso, la Iris desnudada por el reflejo rosa de una túnica santísima y yo durante horas enteras contemplando las lentas mutaciones de la Iris, atardece, el viento agita las ramas verdaderas que revuelven la luz en que las cosas se están disolviendo debajo del vitral, la Iris disolviéndose en lagunas tornasoladas que fluctúan, pero el reflejo de una mano ha rescatado su rostro dibujándole un nuevo perfil preciso ahora que se amarra todo el pelo en la nuca con un elástico y así despeja sus facciones para revelar una estructura ósea de cierta nobleza cuyo embrión comienza a divisarse: porque eres tú, te reconozco, ella te bautizó antes que se la llevaran al manicomio, Inés desnuda y sonrosada bajo el reflejo de la túnica, Inés pura, Inés antes de Jerónimo, Inés antes de la Peta, Inés antes de Inés, Inés antes de la beata y de la bruja, Inés antes de mí, has absorbido el color de la túnica y permaneces de pie bajo el arrebol de los cristales sin saber adónde ir ni qué hacer ni quién eres, desnuda, recién despierta, las manos unidas, mirando las sombras que se tienden sobre el patio, que avanzan y me esconden y yo avanzo escondido, menos de un veinte por ciento que avanza entero, yo entero erguido al acercarme a ese resto de luz que te desnuda bajo los vitrales, quisiera anular ese veinte por ciento para descansar pero no puedo porque existes, Inés, porque te tengo presa entre estas paredes inexpugnables, Inés, porque desde mi limbo me estás haciendo descender al infierno de la existencia obligado a desear, y no me dejas olvidarme de que respiro y he respirado pero jamás he respirado suficiente, que quiero y he querido pero jamás he saciado ningún deseo, Inés, acaricias ese gato que ronronea contra tu pecho desnudado por la luz que confabula con el silencio de este patio remoto para urgirme, estás lista, Inés, estoy listo aquí en la sombra, a dos pasos de ti, aguardando que tus brazos suelten al gato antes de que la oscuridad vuelva a vestirte y me acerco a Inés desnuda y te digo al oído: —Inés.
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