Translation for "disparándonos" to french
Disparándonos
Similar context phrases
Translation examples
No gana nada disparándonos y contraatacaré si es necesario.
Vous ne gagnerez rien à nous tirer dessus, et si vous le faites je riposterai.
Da un par de largas caladas, luego también se echa él hacia atrás, sonríe —los hoyuelos pícaros—, y ya me toca a mí otra vez, y entonces le doy yo una, dos veces, y hay ensañamiento en mis caladas, no quisiera decirlo, pero hay porfía, competición, y luego otra vez él, y luego yo, y luego él, ya, la maldición de ser hermanos, la mitad para cada uno, una vez cada uno, primero uno y luego el otro, como cuando éramos niños, en el pony de los parques, o en los platillos volantes del Parque de Atracciones de EUR, junto a papá, y nunca ganábamos, nunca, algunas veces podía pasar que nos mantuviéramos arriba hasta el final, pero luego, en el duelo final, siempre éramos derribados, y me quedé con este trauma del uno-contra-uno durante años, no es broma, siempre he tenido miedo a los duelos, siempre he pensado que perdería y por eso siempre los he evitado, no sólo en el parque de atracciones, quiero decir, sino en la vida misma, siempre los he evitado cuidadosamente, los duelos, los mano a mano, siempre que fuera posible, hasta hace tres años, hasta esa maravillosa epifanía en la feria de Castiglion della Pescaia, cuando Claudia insistía en que la llevara a los platillos volantes, precisamente, y yo me armé de valor y la llevé, sufriendo ya por la humillación que sentiría dentro de poco cuando ese jodido papaíto junto al hijo gordinflón nos derribaran sin piedad, y sin mérito alguno, por otra parte, porque no iréis a decirme que esos platillos volantes disparan de verdad —¿qué, además?—, es la mujer que vende los tickets abajo, en la garita, la que lo decide todo, es ella la que decide quién gana y quién pierde, aunque no sé exactamente cómo lo hace, si hay un botón o qué, nunca lo he entendido; en fin, que nos subimos al platillo volante y yo ya empiezo a pensar en cómo justificarme en cuanto hayamos perdido una, dos, tres, cuatro veces, cuando Claudia empiece a estar mal, a perder siempre; y, por el contrario, ganamos, sí, los demás caen uno tras otro, nos quedamos solos con otro platillo, disparándonos durante un larguísimo instante y al final ganamos nosotros, increíble, ganamos incluso el duelo final, ellos se bajan y nosotros nos quedamos arriba, y no sólo ganamos ese duelo, sino que en adelante seguimos ganando y ya no paramos, permanecemos arriba siempre nosotros, ganamos siempre nosotros, contra cualquier adversario, todo para nosotros, y es verdaderamente fantástico ganar de esta forma, no hay nada mejor, de verdad, ganar sin luchar, ganar sin méritos, y sin fin, porque se gana un viaje extra y la mujer de la taquilla esta noche nos ha elegido a nosotros, ha decidido hacernos entrar en el formidable círculo mágico victoria-viaje extra-otra victoria-otro viaje extra, y tal vez ésos fueron los momentos más hermosos de mi vida, sí, los momentos en que fui más feliz, esa tarde, en la feria de Castiglion della Pescaia, cuando el último adversario que se atreve a enfrentarse con nosotros se hunde en el abismo y nosotros nos quedamos solos, Claudia y yo, ahí arriba, rodeados por las luces de la costa que puntean el negro del mar y acariciados por la brisa nocturna que nos desordena el pelo, ambos convencidos, ahora ya sí —es esto lo que no tiene comparación—, de que dentro de poco sucederá otra vez, y luego otra, y otra, y otra, ella porque está convencida de que su padre es invencible, yo porque sé que se trata de una especie de milagro, que hemos sido elegidos.
Il tire quelques longues bouffées, puis se cale en arrière lui aussi, sourit – ses fossettes malicieuses – et voici que c’est à nouveau mon tour, alors j’aspire une, deux fois, avec, je dois reconnaître, une espèce d’acharnement, de gnaque, de volonté de compétition, lui encore, et puis moi, et puis lui, eh oui, la malédiction d’être frères, moitié chacun, une fois chacun, d’abord l’un et puis l’autre, comme quand nous étions petits, sur le poney au jardin public, ou sur les soucoupes volantes au parc d’attractions de l’EUR, à côté de papa, et jamais nous n’avons gagné, jamais, parfois il arrivait que nous restions en l’air jusqu’à la fin mais après, dans le duel final, nous étions toujours abattus, et j’ai gardé ce traumatisme de l’un-contre-un pendant des années, je ne plaisante pas, j’ai toujours eu peur des duels, j’ai toujours pensé que j’allais les perdre et par conséquent, je les ai toujours évités, pas seulement sur les manèges, je veux dire, dans la vie, j’ai toujours évité soigneusement, les duels, les tête-à-tête, autant que possible, jusqu’à trois ans en arrière, jusqu’à cette merveilleuse épiphanie à la fête foraine de La Pescaia, quand, Claudia insistant pour que je l’emmène sur les soucoupes volantes, je me suis fait violence et je suis monté avec elle, souffrant déjà de l’humiliation que j’allais bientôt éprouver quand un connard de papounet avec son gros lard de fiston nous abattrait sans pitié, et sans aucun mérite surtout, parce que vous n’allez pas me dire que ces soucoupes volantes tirent pour de bon – et quoi, d’abord ? –, c’est la bonne femme de la caisse qui décide de tout, c’est elle qui décide des vainqueurs et des perdants, même si j’ignore comment au juste, si elle a un bouton ou autre chose, je ne l’ai jamais compris, bref nous montons dans la soucoupe volante et je pense déjà à comment me justifier quand nous aurons perdu une, deux, trois, quatre fois, quand Claudia commencera à ne pas trouver drôle de toujours perdre, et au contraire, nous gagnons, oui, les autres tombent peu à peu, nous restons seuls avec une autre soucoupe, à nous tirer dessus très longtemps et à la fin, c’est nous qui gagnons, incroyable, nous gagnons le duel final aussi, ils descendent et nous restons en haut, et non seulement nous gagnons ce duel, mais ensuite nous continuons à gagner et nous n’arrêtons plus, nous restons les derniers en haut, toujours, nous gagnons toujours, contre n’importe quel adversaire, personne n’est épargné, et c’est franchement génial de gagner de cette façon, il n’y a rien de mieux, vaincre sans se battre, sans mérite, et sans fin, car on gagne un tour gratuit et la femme de la caisse ce soir nous a choisis, elle a décidé de nous faire entrer dans le cercle magique victoire-tour gratuit-nouvelle victoire-nouveau tour gratuit, et ces moments ont peut-être été les plus beaux de ma vie, oui, les moments où j’ai été le plus heureux, ce soir-là, à la fête foraine de Castiglion della Pescaia, quand le dernier adversaire qui a osé nous tenir tête sombre dans l’abîme et que nous restons seuls en haut, Claudia et moi, baignant dans les lumières de la côte qui constellent le noir de la mer et caressés par la brise nocturne qui joue dans nos cheveux, convaincus tous les deux désormais – sensation inégalable – que bientôt ça se reproduira, et puis encore et encore et encore, elle parce qu’elle est persuadée que son père est imbattable, moi parce que je sais qu’il s’agit d’une espèce de miracle, que nous avons été choisis.
How many English words do you know?
Test your English vocabulary size, and measure how many words you know.
Online Test