Translation for "sphère dont est" to spanish
Sphère dont est
  • esfera de la cual es
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esfera de la cual es
Il en existe une preuve dans un texte du grand poète américain Walt Whitman qui, en 1856 — peu après la chute de Rosas —, écrit un poème généreux et cordial, intitulé en français — langue qu’il ne connaissait pas — « Salut au monde ». Il commence à s’adresser à lui-même et se demande : « Que vois-tu, Walt Whitman ? » Et il dit qu’il voit une sphère, sphère dont le jour est d’un côté et la nuit de l’autre, et qui tourne dans l’espace.
Y hay una prueba de ello en un poema de un gran poeta norteamericano, Walt Whitman, quien en 1856 —pocos años después de la caída de Rosas— escribe un poema generoso y cordial, titulado en francés —idioma que él ignoraba— «Salut au monde», «Saludo al mundo». Y él empieza conversando consigo mismo y preguntando: «¿Qué ves, Walt Whitman?». Y él dice que ve una esfera, una esfera con un lado de día y otro lado de noche, que gira por el espacio.
Excuse-moi, je suis confus, je n’arrive pas à bien m’expliquer… je veux dire, quelqu’un fait une chose, et cette chose détermine le cours de sa vie, mais cette action qu’il accomplit, il est difficile qu’elle naisse par miracle, elle était déjà en lui, et qui sait comment elle avait débuté… Peut-être un souvenir d’enfance, un visage vu par hasard, un rêve fait il y a si longtemps et que tu croyais avoir oublié, et voilà qu’un jour le fait a lieu, mais quant à son origine… va savoir… Ce jour-là, à Plaka, Tristano parlait de Schubert, c’était l’hiver, sur la place spectrale une file de gens un bol à la main attendait la soupe koinè, tu sais ce que c’est ?, c’était une lavasse que l’espèce de gouvernement qu’il y avait à cette époque donnait aux citoyens grecs afin qu’ils ne meurent pas de faim, une mauvaise eau chaude où baignaient des morceaux de patates et de chou… des variations, dit Antheos, que Tristano appelait cependant Marios, car il lui rappelait un ami de la périphérie de Turin, tout pareil à lui, un de ses amis les plus chers qui dès trente-neuf s’était caché dans un grenier avec sa compagne, une femme exceptionnelle, il avait dit je préfère ne pas et il avait commencé sa résistance par anticipation, je veux dire avant que la résistance ne commence vraiment, mais ça ton roman ne le savait pas… Parfois en pensant à ce que tu croyais savoir il me vient une envie de sourire, mais à part ça ton livre m’a plu, vraiment, c’est le plus beau témoignage sur cette période héroïque, la seule période héroïque que nous ayons eue, du reste… Témoignage, c’est une façon de dire, car tu ne pouvais pas y être, mais c’est comme si tu y avais été, tu témoignes d’un climat, d’un choix, d’une position éthique… et tu y as mis aussi les faits, le huit septembre, la république de Salò dans sa manière de se proposer avec une opiniâtre arrogance comme arbitre du sort de l’Italie, et le refus de la définition de guerre civile, ce qui est une prise de position forte, au jour d’aujourd’hui, peut-être un peu hasardeuse, tu sais mieux que moi que dans ces années-là on tirait sur les ennemis et sur les amis, mais cela n’a qu’une importance relative, ce qui m’a plu dans ton roman c’est l’enquête très poussée sur la nature de l’héroïsme, de la fidélité, de l’infidélité, du plaisir et des sentiments… Si tu étais moins patient, après l’accueil brutal que je t’ai réservé, tu serais déjà parti, tu aurais tout envoyé valser, cet engagement que tu as pris et le livre que tu écriras à ma place, tu abandonnerais tout et tu me dirais ce que je mérite… Au lieu de ça tu n’as pas bougé d’un millimètre, tu es un drôle de type, l’écrivain, je ne sais si tu es peureux ou si tu as plus de courage que moi, ce qui te permet de me supporter… Il me semble entendre le bourdonnement d’une grosse mouche, tu l’entends toi aussi ?, il y a un bourdonnement dans cette pièce, un énorme bourdonnement, c’est peut-être la musique des sphères ?, mais l’univers ne fait pas un pareil bourdonnement, ce sont les écrivains qui font un crissement aussi désagréable avec leur plume qui griffe la page, toi tu ne griffes pas la page, tu fais partie de ceux qui l’apprivoisent comme le font les dompteurs du cirque avec les fauves… la musique des sphères dont je te parle est une grande musique, elle est jouée par certains anges qu’ont imaginés les peintres de ma Toscane, et elle n’a pas une partition fixe, car il s’agit toujours de variations… variations, répondit ce jour-là à Tristano le pâle et maigre soldat grec qui était assis en face de lui à la petite table d’un café de Plaka, tandis que l’apocalypse planait au-dessus d’eux… Variations, dit-il, pour l’heure je me limite à des variations, voyez-vous, la musique a déjà toute été jouée, il ne nous reste, à nous pauvres diables, qu’à introduire des variations, pensez par exemple à l’Impromptu opus 142 n° 3 pour piano de Schubert, vous l’avez en tête ?, je pense qu’on trouve là une mélancolie qui étreint l’âme comme un siège, cela donne un peu l’idée de votre occupation, de ce siège que ma patrie est en train de subir, il y a quelque chose d’obsessif dans cette musique, c’est un thème qui peut-être obsédait Schubert, il apparaît aussi dans la musique d’accompagnement pour la pièce qu’il intitula Rosamunde. Tristano fit alors un geste fatigué en direction du Parthénon, comme pour signifier que les dieux eux aussi étaient piétinés par les bottes de l’envahisseur… et à ce moment-là un garçon qui tenait une vieille bicyclette par le guidon déboucha du fond de la place, c’était un adolescent maigre, presque un enfant, emmitouflé dans un manteau militaire qui traînait par terre, il portait sa gamelle d’aluminium suspendue par une ficelle à son cou, il vit les Allemands qui surveillaient les gens en file et il se mit à siffler l’air d’une chanson, la chanson de ceux qui étaient partis dans le maquis, avec une ritournelle lente et grave que le gamin, en sifflant, rendait presque joyeuse, comme une petite marche… un Allemand alla dans sa direction et pointa sa mitraillette, mais le gamin ne s’arrêta pas, il avançait bravement, comme s’il jouait à un jeu, avec une expression moqueuse sur le visage… tous regardaient, ils savaient ce qui allait se passer mais personne ne bougea, personne ne fit un geste, comme s’ils avaient tous été pris d’enchantement, le bruit métallique du chargeur sembla celui d’une pierre sur le pavé, le soldat tira et le garçon s’écroula à terre avec la bicyclette par-dessus… alors une vieille femme sortit de la file, elle fit un pas et sa voix troua le silence glacé de Plaka et cria une injure, que Tristano reconnut, c’était une injure antique qui prédisait une malédiction éternelle, les Allemands postés le long des arcades la reconnurent non aux paroles, mais au timbre, le soldat visa et tira encore une fois, le corps de la femme s’écroula sur le pavé, une figure vêtue de noir qui agitait ses bras dans l’agonie, et Tristano, comme par un don divin, ou plutôt par un don d’ordonnance, car il avait son mousqueton d’ordonnance, visa le torse de l’Allemand et l’abattit aussi sec… et comme par enchantement Plaka s’anima, des hommes débouchèrent du néant, parce qu’un régisseur inattendu comme Tristano avait décidé que le moment était venu pour les furies vengeresses de la tragédie grecque d’entrer en action, il ne s’attendait nullement à ce qu’une révolte puisse éclater par un simple geste instinctif fait sans penser aux conséquences, mais ce fut comme si les engrenages s’étaient mis en marche tout seuls, avec la mort c’est la vie qui avait repris, et tout allait désormais à une vitesse incontrôlable, car la vie est ainsi faite, et l’histoire la suit, tu n’y avais jamais pensé, l’écrivain ?…
Discúlpame, estoy confundido, no sé explicarme bien… quiero decir, uno hace una cosa, y esa cosa que hace determina el curso de su vida, pero esa acción que realiza es difícil que nazca como por un milagro, estaba ya dentro de él, y quién sabe cómo había empezado… Acaso un recuerdo de infancia, un rostro visto por casualidad, un sueño que se tuvo mucho tiempo antes y que creías haber olvidado, y he aquí que un día tiene lugar el hecho, pero su origen… vete a saber… Tristano hablaba de Schubert aquel día en Plaka, era invierno, y en la plaza espectral una fila de personas con una escudilla en la mano esperaba la sopa koiné, ¿sabes lo que es?, era un mejunje que aquella especie de gobierno que había en aquellos tiempos daba a los ciudadanos griegos para que no reventaran de hambre, un brebaje caliente donde flotaban trozos de patatas y de col… variaciones, dijo Antheos, a quien sin embargo Tristano llamaba Marios, porque le recordaba a un amigo de la periferia de Turín, clavadito a él, un buen amigo suyo que se había escondido en un granero desde el año treinta y nueve con su compañera, una mujer excepcional, había dicho preferiría no hacerlo y había empezado una resistencia suya anticipada, quiero decir antes de que la Resistencia empezara de verdad, pero eso tu novela no lo sabía… A veces, si pienso en lo que creías saber, me entran ganas de sonreír, pero, aparte de eso, tu libro me gustó, de verdad, es el más hermoso testimonio sobre ese periodo heroico, el único periodo heroico que hemos tenido, por lo demás… Testimonio, por llamarlo así, porque tú no podías estar allí, pero es como si hubieras estado, testigo de un clima, de una decisión, de una postura ética… aunque metieras también los hechos en él, el ocho de septiembre, la República de Saló con su reproponerse con proterva arrogancia como árbitro de las suertes italianas y el rechazo de la definición de guerra civil, que es una toma de posición enérgica, hoy en día, acaso un poco arriesgada, sabes mejor que yo que en aquellos años se disparaba contra amigos y contra enemigos, pero eso tiene un importancia relativa, lo que me gustó de tu novela es la versadísima indagación acerca de la naturaleza del heroísmo, de la fidelidad, de la infidelidad, del placer y de los sentimientos… Si no fueras tan paciente, después de lo poco educado que he sido al recibirte ya te habrías marchado, lo habrías mandado todo a tomar viento, este compromiso que has adquirido y el libro que escribirás en mi lugar, lo plantarías todo y me dirías lo que me merezco… Y en cambio no te mueves ni un milímetro, eres un tipo curioso, escritor, no sé si eres un tipo pávido o si tienes más valor que yo, y por eso me aguantas… Me parece estar oyendo el zumbido de un moscón, ¿lo oyes tú también?, hay un zumbido en esta habitación, un zumbido enorme, ¿será la música de las esferas?, pero el universo no hace este zumbido, ese estridor tan desagradable lo hacen los escritores cuyo plumín araña la página, y tú la página no la arañas, eres de esos que la amansan igual que los domadores del circo con las fieras… la música de las esferas de la que te hablo es una gran música, la tocan ciertos ángeles imaginados por los pintores de mi Toscana, y no tiene una partitura fija, porque son siempre variaciones… variaciones, contestó aquel día a Tristano aquel soldado griego flaco y demacrado que estaba sentado frente a él en la mesita de aquel café de Plaka, mientras sobre ellos se cernía el apocalipsis… Variaciones, dijo, por ahora me limito a introducir variaciones, verá usted, la música ya ha sido tocada toda, a nosotros, pobres desgraciados, no nos queda más remedio que introducir variaciones, por ejemplo, piense en el Impromptu opera 142 para piano de Schubert, ¿sabe de lo que hablo?, yo creo que tiene una melancolía que encoge el alma como en un asedio, da la idea de esta ocupación de ustedes, de este asedio que mi patria está sufriendo, hay algo de obsesivo en esa música, ese tema tal vez obsesionara también a Schubert, aparece también en la música de acompañamiento para esa pieza que tituló Rosamunde, Y entonces Tristano hizo un gesto cansado hacia el Partenón, como para dar a entender que también los dioses eran pisoteados por las botas del invasor… y en ese momento, al fondo de la plaza apareció un muchacho que sostenía una vieja bicicleta por el manillar, era un chaval delgado, casi un niño, arrebujado en un capote militar que arrastraba por el suelo, con una cuerda de bramante llevaba colgado del cuello su cuenco de aluminio, vio a los alemanes que vigilaban a la gente en fila y empezó a silbar el motivo de una canción, era la canción de los que se habían echado al monte, con un estribillo lento y grave que el muchacho, silbando, casi hacía alegre, como un pasacalle… un alemán le salió al encuentro y le apuntó con la metralleta, pero el chico no se detuvo, avanzaba con arrogancia, como si estuviera jugando, con un aire burlón en el rostro… todos se quedaron mirando, sabían lo que estaba a punto de suceder, pero nadie se movió, nadie hizo gesto alguno, como si todos fueran presa de un hechizo, el ruido metálico del cargador pareció el de una piedra sobre el adoquinado, el soldado disparó y el chico se desplomó con la bicicleta encima… y entonces una vieja salió de la fila, dio un paso y su voz horadó el silencio helado de Plaka y gritó una injuria, Tristano la reconoció, era una maldición antigua que preveía una maldición eterna, los alemanes desplegados en el pórtico la oyeron y no la reconocieron por las palabras, la reconocieron por el timbre, el soldado apuntó y disparó de nuevo, el cuerpo de la mujer cayó sobre el adoquinado, una figura vestida de negro que sacudía los brazos en su agonía, y Tristano, como por un don divino, mejor dicho, como por un don de ordenanza, porque llevaba el mosquetón de ordenanza, apuntó al pecho del alemán y lo dejó seco… y como por arte de magia Plaka se reanimó, y de la nada empezaron a surgir hombres, porque un inesperado director de escena como Tristano había decidido que era el momento de que entraran en acción las furias vengadoras de la tragedia griega, él no se esperaba que pudiera estallar una revuelta por un gesto hecho instintivamente, sin pensar en las consecuencias, pero fue como si los engranajes se hubieran puesto en marcha ellos solos, con la muerte la vida se había reanudado, y todo iba ya a una velocidad incontrolable, porque la vida es así, y la historia le va detrás, ¿se te ha ocurrido alguna vez, escritor?…
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