Translation for "l'intimisme" to spanish
L'intimisme
Translation examples
Il faut écouter tant de disques, tant de merveilles achetées pour quelques dollars dans les boutiques d’occasion, il faut se laisser aller à la voix de miel d’Ella Fitzgerald, à l’intimisme délicat de Bill Evans, à la grâce aérienne et triomphale de Mozart et de Monteverdi.
Hay que escuchar tantos discos, tantas maravillas compradas por unos pocos dólares en las tiendas de segunda mano, hay que rendirse a la voz de miel de Ella Fitzgerald, al delicado intimismo de Bill Evans, a la gracia aérea y triunfal de Mozart o de Monteverdi.
Tu veux un peu de bonheur, celui qui te revient de droit, camarade ?, tu as la carte du parti ?, tu as la carte de ravitaillement du bonheur collectif ?, très bien, combien êtes-vous dans la famille ?, quatre, voyons… voyons… quatre, toi, ta compagne et deux enfants, bien bien, camarade, est-ce que tu as avec toi la carte de ta femme ?, bien bien, et celle de tes enfants ? bien bien, tout me paraît en ordre, camarade, tu as droit à quatre parts de bonheur, signe cette feuille et laisse-moi mettre le timbre, tu es un brave camarade, et le grand camarade qui nous accompagne tous dans la conquête du bonheur aime les braves camarades comme toi et te souhaite tout le bonheur voulu, le bonheur juste pour le monde juste que nous sommes en train de construire, un monde juste pour une société juste faite de camarades justes comme toi, cher camarade, voilà ce qu’a dit le grand camarade dans son dernier discours, tu auras entendu ses paroles, elles étaient adressées aux braves camarades comme toi qui en œuvrant pour une société juste méritent leur juste part de bonheur, mais que veux-tu encore camarade ?, je t’ai déjà mis le timbre du bureau politique, tout est en ordre, tout est régulier, retourne dans ta petite maison de travailleurs, porte aux camarades de ta famille le salut fraternel du grand camarade et ne me casse plus les couilles, que dis-tu ?, ah, tu as combattu dans les montagnes, tu as tué à toi tout seul un détachement de fascistes, tu es un héros, camarade, mais pour ton héroïsme on t’a déjà donné une médaille, si je ne me trompe pas, tu as aussi perdu deux doigts, ils se sont encastrés dans le fusil-mitrailleur, inutile que tu me fasses voir ta main, c’est écrit là sur la feuille, cette feuille est plus importante que ta main, camarade, mais les couilles tu ne les as pas perdues, cher camarade, excuse la familiarité, entre camarades on peut pourtant se le dire, les camarades courageux comme toi ne perdent pas leurs couilles, je le sais, je le sais, dans l’arène il y avait deux gladiateurs, l’un était fort, puissant, agressif, l’autre était impavide, avec un petit sourire malicieux qui le faisait ressembler à un acteur américain, certains gladiateurs sont forts mais stupides, camarade, ils bombent le torse, ils se pavanent, et ils finissent par perdre leurs couilles, parce qu’ils sont stupides, alors que toi tu es courageux, camarade, et tu es astucieux, surtout astucieux, cependant camarade, n’exagère pas dans l’astuce, car nous savons tout de toi, nous savons que tu es allé vivre dans une ville d’art, tu ne serais pas un peu esthète ?, nous savons que tu as une brave femme, mais qu’elle ne te suffit pas, camarade, tu dis aimer la justice et la liberté, tu ne serais pas pourtant un peu bourgeois ?, excuse la franchise, mais tu me sembles un peu bourgeois, tu sais, l’idéologie libertaire au début était révolutionnaire, mais si tu la pratiques en cachette c’est une chose petite-bourgeoise, et nous croyons surtout en la famille, car la famille est le noyau révolutionnaire d’une société révolutionnaire, camarade, je ne voudrais pas que tu attristes le grand camarade, car il veille sur nous tous, il dort seulement deux heures par nuit, car il doit s’occuper de nous tous, lui, dans ses nuits insomniaques et fébriles, de sa fenêtre qui donne sur l’immense place où il a convoqué la parade militaire dédiée aux anciens combattants comme toi qui ont sauvé la patrie, eh bien, lui, camarade, de sa fenêtre il te regarde, il sait qu’à l’aube de ce jour crucial pour notre patrie tu as dézingué tout un détachement ennemi, il le sait mieux que toi, camarade, cependant excuse-moi, camarade, tu dors combien d’heures par nuit ?, sept heures ?, sept heures c’est beaucoup, camarade, c’est toute une nuit de repos, lui il dort une heure par nuit, au maximum deux, tu ne voudras pas attrister le grand camarade, camarade, sept heures de sommeil représentent une belle part, nous avons appris que tu écrivais des poèmes, et nous nous en réjouissons, mais attention à l’intimisme, nous connaissons les poètes intimistes, ils appartiennent au passé, attention à ne pas trop t’enivrer de passé, camarade, ça pourrait te monter à la tête, et à présent réunis-toi dans ta petite maison laborieuse où t’attend ta compagne, va en paix, camarade, et ne nous emmerde plus…
¿Quieres un poco de felicidad, la que te corresponde, camarada?, ¿tienes el carné del partido?, ¿tienes la cartilla de racionamiento de la felicidad colectiva?, muy bien, ¿cuántos sois en vuestra familia?, cuatro, veamos… veamos… cuatro, tú, tu compañera y dos hijos, bien, bien, camarada, bien, bien, ¿has traído la cartilla de tu mujer?, bien, bien, ¿y la de tus hijos?, bien, bien, me parece que todo está en orden, camarada, tienes derecho a cuatro porciones de felicidad, firma esta hoja y déjame que ponga el sello, eres un buen camarada y el gran camarada que a todos nos acompaña en la conquista de la felicidad aprecia a los buenos camaradas como tú y desea para ti la felicidad necesaria, la justa felicidad para un mundo justo como el que estamos construyendo, un mundo justo para una sociedad justa hecha por camaradas justos como tú, querido camarada, eso ha dicho el gran camarada en su último discurso, habrás escuchado sus palabras, iban dirigidas a los buenos camaradas como tú que, trabajando por una sociedad justa, se merecen sus justas porciones de felicidad, pero ¿qué más quieres, camarada?, ya te he puesto el sello del comité político, todo está en regla, todo como es debido, vuelve a tu laboriosa casa, lleva a tus camaradas familiares el saludo fraternal del gran camarada y deja de tocarme los cojones, ¿qué dices?, ah, que combatiste en los montes, que mataste tú solo a un pelotón de fascistas, eres un héroe, camarada, pero por tu heroísmo ya te fue asignada una medalla, si no me equivoco, perdiste incluso dos dedos, se te quedaron encajados en la ametralladora, es inútil que me enseñes la mano, está escrito aquí en esta hoja, esta hoja es más importante que tu mano, camarada, pero las pelotas no las perdiste, querido camarada, perdona por la familiaridad, pero entre camaradas podemos permitírnoslo, los camaradas valerosos como tú las pelotas no las pierden, ya lo sé, ya lo sé, en la arena había dos gladiadores, uno era fuerte, vigoroso, agresivo, pero el otro era valiente, con una sonrisita maliciosa que hacía que se pareciera a un actor americano, ciertos gladiadores son fuertes, pero estúpidos, camarada, avanzan sacando pecho, se pavonean, y acaban por perder las pelotas porque son estúpidos, y en cambio tú eres valiente, camarada, y eres astuto, sobre todo astuto, pero camarada, no exageres con tu astucia, porque nosotros de ti lo sabemos todo, sabemos que te has ido a vivir a una ciudad monumental, ¿no serás algo esteta?, sabemos que tienes una buena esposa, pero que no te basta, camarada, dices amar la justicia y la libertad, a ver si vas a resultar algo burgués, perdona la franqueza, pero me pareces algo burgués, ya sabes, la ideología libertaria al principio era revolucionaria, pero si tú la practicas a escondidas resulta pequeñoburgués, y nosotros creemos sobre todo en la familia, porque la familia es el núcleo revolucionario de una sociedad revolucionaria, camarada, no quisiera que le dieras un disgusto al gran camarada, porque él está en vela por todos nosotros, no duerme más que dos horas cada noche, porque tiene que encargarse de todos nosotros, él en sus noches insomnes y febriles, desde su ventana, que da a la inmensa plaza donde ha convocado el desfile militar dedicado a los veteranos como tú que han salvado la patria, pues bien, él, camarada, desde su ventana te mira, él sabe que al amanecer de aquel día crucial para nuestra patria tú te cargaste a un pelotón enemigo entero, lo sabe mejor que tú, camarada, pero disculpa, camarada, ¿tú cuántas horas duermes cada noche?, ¿siete horas?, siete horas son muchas, camarada, es una noche entera de descanso, él duerme una hora cada noche, dos como mucho, no querrás dar un disgusto al gran camarada, camarada, siete horas de sueño es una buena ración, nos hemos enterado de que escribes poesías, y nos alegramos por ello, pero cuidado con el intimismo, conocemos bien a los poetas intimistas, dan idea de pasado, cuidado con beber demasiado pasado, camarada, podría subírsete a la cabeza, y ahora ya puedes recogerte a tu operosa casita donde tu compañera te espera, vete en paz, camarada, y no des más la lata…
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