Translation for "colonialmente" to french
Colonialmente
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Pero esta noche no dormían, es posible que ninguno de ellos o no del todo, no continuadamente y como es debido, la madre semidesnuda y fuera de la cama indispuesta con un hombre velándola al que conocía superficialmente, el niño ahora no muy bien arropado (se había metido solo, y yo no me atreví a tirar de sus mantas y sábanas de miniatura y cubrirle), el padre quién sabe, habría cenado quién sabe con quiénes, Marta sólo me había dicho, tras colgar el teléfono y con gesto pensativo y ligeramente envidioso -rascándose un poco la sien con el índice: ella, aunque acompañada, seguía en Conde de la Cimera como todas las noches-: 'Me ha dicho que ha cenado estupendamente en un restaurante indio, la Bombay Brasserie, ¿lo conoces?' Sí, yo lo conocía, me gustaba mucho, había estado un par de veces en sus salas gigantes decoradas colonialmente, una pianista con vestido de noche a la entrada y camareros y maítres reverenciosos, en el techo descomunales ventiladores de aspas en verano como en invierno, un lugar teatral, más bien caro para Inglaterra pero no prohibitivo, cenas de amistad y celebración o negocios más que íntimas o galantes, a no ser que se quiera impresionar a una joven inexperta o de clase baja, alguien susceptible de aturdirse un poco con el escenario y emborracharse ridiculamente con cerveza india, alguien a quien no hace falta llevar a ningún otro sitio intermedio antes de coger un taxi con transpontines y llegarse al hotel, o al apartamento, alguien con quien ya no hay que hablar más después de la cena de picantes especias, sólo coger su cabeza entre las manos y besar, desvestir, tocar, encuadrar con las manos esa cabeza comprada y frágil en un gesto tan parecido al de la coronación y el estrangulamiento.
Mais cette nuit ils ne dormaient pas, aucun d’entre eux peut-être ou pas tout à fait, pas d’un sommeil continu comme il convient, la mère à demi nue et hors des draps, malade, avec pour la veiller un homme qu’elle ne connaît que superficiellement, l’enfant maintenant bien couvert (il s’était recouché seul et je n’avais pas osé tirer ses couvertures et ses draps miniatures pour le couvrir), le père peut-être, qui sait avec qui il avait dîné, après avoir raccroché le téléphone Marta m’avait seulement dit, d’un air pensif et légèrement envieux — se grattant un peu la tempe de l’index : elle, bien qu’en compagnie, était toujours rue Conde de la Cimera comme tous les soirs — « Il m’a dit qu’il avait très bien dîné dans un restaurant indien, le Bombay Brasserie, tu le connais ? » Oui, je le connaissais, je l’aimais bien, j’avais fréquenté une ou deux fois ses immenses salles au décor colonial, une pianiste en robe de soirée à l’entrée, des serveurs et maîtres d’hôtel révérencieux, au plafond été comme hiver d’énormes ventilateurs à hélice, un lieu théâtral, plutôt cher pour l’Angleterre mais pas prohibitif, dîners entre amis, de fêtes ou d’affaires plutôt qu’intimes ou galants, à moins que l’on ne veuille impressionner une jeune fille ingénue ou de condition inférieure, susceptible d’être un peu étourdie par la mise en scène et de s’enivrer sottement avec la bière indienne, une personne qu’il n’est point besoin d’emmener dans un autre endroit intermédiaire avant de héler un taxi à strapontins pour aller à l’hôtel, ou à l’appartement, une personne avec laquelle il n’est pas nécessaire de parler davantage après le dîner épicé, juste prendre sa tête et l’embrasser, la déshabiller, la toucher, les mains de chaque côté de ce visage acheté et fragile dans un geste si proche de celui du couronnement ou de la strangulation.
Ah, y lo conoces. 'He estado un par de veces en sus salas gigantes decoradas colonialmente', pensé, 'una pianista con vestido de noche rojo a la entrada y camareros y maítres reverenciosos, en el techo descomunales ventiladores de aspas en verano como en invierno, un lugar teatral, más bien caro para Inglaterra pero no prohibitivo, cenas de amistad o celebración o negocios más que íntimas o galantes, a no ser que se quiera impresionar a una joven inexperta o de clase baja o a la mujer o a la amante a las que casi nunca o nunca se saca fuera (la mujer en Conde de la Cimera como todas las noches aunque acompañada esta noche en su cena que sí es galante, la amante en su casa siempre pero hoy de viaje, el viaje pagado y obligada al viaje), alguien susceptible de aturdirse un poco con el escenario y emborracharse ridiculamente con cocktails y cerveza india, Bombay Sunset, Bombay Sky-line, Pink Camelia, Bombay Blues, alguien a quien no hace falta llevar a ningún otro sitio intermedio antes de coger un taxi con transpontines y llegarse al hotel o al apartamento, alguien con quien ya no hay que hablar más después de la cena de picantes especias, sólo coger su cabeza entre las manos y besar, desvestir, tocar, encuadrar con las manos grandes esa cabeza comprada y frágil en un gesto tan parecido al de la coronación y el estrangulamiento, todo esto lo pensé mientras miraba en sombra los aviones de la habitación del niño y Marta Téllez seguía enferma pero aún no muerta, ahí estarán todavía, ahí al lado estarán los aviones velando su sueño mientras se preparan para el cansino combate anacrónico de cada noche, la batalla diminuta, fantasmal, perezosa y pendiente de hilos, la oscilación inerte o quizá es hierática, desespera y muere mañana.'
Ah, et tu le connais. » « J’ai fréquenté une ou deux fois ses immenses salles au décor colonial, pensai-je, une pianiste en robe de soirée à l’entrée et des serveurs et maîtres d’hôtel révérencieux, au plafond été comme hiver d’énormes ventilateurs à hélice, un lieu théâtral, plutôt cher pour l’Angleterre mais pas prohibitif, dîners entre amis, de fêtes ou d’affaires plutôt qu’intimes ou galants, à moins que l’on ne veuille impressionner une jeune fille inexpérimentée ou de condition inférieure, ou sa femme ou sa maîtresse que l’on ne sort presque jamais ou jamais (la femme rue Conde de la Cimera comme tous les soirs bien qu’en compagnie cette nuit pour son dîner galant, la maîtresse chez elle toujours mais aujourd’hui en voyage, le voyage payé et obligé), une personne susceptible d’être un peu étourdie par la mise en scène et de s’enivrer sottement avec la bière indienne, Bombay Sunset, Bombay Skyline, Pink Camelia, Bombay Blues, une personne qu’il n’est point besoin d’emmener dans un autre endroit intermédiaire avant de héler un taxi à strapontins pour aller à l’hôtel, ou à l’appartement, une personne avec laquelle il n’est pas nécessaire de parler davantage après le dîner épicé, juste prendre sa tête et l’embrasser, la déshabiller, la toucher, les mains de chaque côté de ce visage acheté et fragile dans un geste si proche de celui du couronnement ou de la strangulation, je pensai tout cela tout en voyant comme des ombres les avions de la chambre de l’enfant et Marta Téllez qui était malade mais pas encore morte, ils devaient être là encore, à côté devaient être les avions veillant sur son sommeil tout en se préparant au fatigant combat anachronique nocturne, minuscule bataille, fantomatique, paresseuse et suspendue par des fils, l’oscillation inerte ou peut-être plutôt hiératique, désespère et meurs demain. »
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