Translation for "a parte de otros" to french
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En el fondo la verdadera solución sería sacarse el pulóver puesto que no ha podido ponérselo, y comprobar la entrada correcta de cada mano en las mangas y de la cabeza en el cuello, pero la mano derecha desordenadamente sigue yendo y viniendo como si ya fuera ridículo renunciar a esa altura de las cosas, y en algún momento hasta obedece y sube a la altura de la cabeza y tira hacia arriba sin que él comprenda a tiempo que el pulóver se le ha pegado en la cara con esa gomosidad húmeda del aliento mezclado con el azul de la lana, y cuando la mano tira hacia arriba es un dolor como si le desgarraran las orejas y quisieran arrancarle las pestañas. Entonces más despacio, entonces hay que utilizar la mano metida en la manga izquierda, si es la manga y no el cuello, y para eso con la mano derecha ayudar a la mano izquierda para que pueda avanzar por la manga o retroceder y zafarse, aunque es casi imposible coordinar los movimientos de las dos manos, como si la mano izquierda fuese una rata metida en una jaula y desde afuera otra rata quisiera ayudarla a escaparse, a menos que en vez de ayudarla la esté mordiendo porque de golpe le duele la mano prisionera y a la vez la otra mano se hinca con todas sus fuerzas en eso que debe ser su mano y que le duele, le duele a tal punto que renuncia a quitarse el pulóver, prefiere intentar un último esfuerzo para sacar la cabeza fuera del cuello y la rata izquierda fuera de la jaula y lo intenta luchando con todo el cuerpo, echándose hacia adelante y hacia atrás, girando en medio de la habitación, si es que está en el medio porque ahora alcanza a pensar que la ventana ha quedado abierta y que es peligroso seguir girando a ciegas, prefiere detenerse aunque su mano derecha siga yendo y viniendo sin ocuparse del pulóver, aunque su mano izquierda le duela cada vez más como si tuviera los dedos mordidos o quemados, y sin embargo esa mano le obedece, contrayendo poco a poco los dedos lacerados alcanza a aferrar a través de la manga el borde del pulóver arrollado en el hombro, tira hacia abajo casi sin fuerza, le duele demasiado y haría falta que la mano derecha ayudara en vez de trepar o bajar inútilmente por las piernas, en vez de pellizcarle el muslo como lo está haciendo, arañándolo y pellizcándolo a través de la ropa sin que pueda impedírselo porque toda su voluntad acaba en la mano izquierda, quizá ha caído de rodillas y se siente como colgado de la mano izquierda que tira una vez más del pulóver y de golpe es el frío en las cejas y en la frente, en los ojos, absurdamente no quiere abrir los ojos pero sabe que ha salido fuera, esa materia fría, esa delicia es el aire libre, y no quiere abrir los ojos y espera un segundo, dos segundos, se deja vivir en un tiempo frío y diferente, el tiempo de fuera del pulóver, está de rodillas y es hermoso estar así hasta que poco a poco agradecidamente entreabre los ojos libres de la baba azul de la lana de adentro, entreabre los ojos y ve las cinco uñas negras suspendidas apuntando a sus ojos, vibrando en el aire antes de saltar contra sus ojos, y tiene el tiempo de bajar los párpados y echarse atrás cubriéndose con la mano izquierda que es su mano, que es todo lo que le queda para que lo defienda desde dentro de la manga, para que tire hacia arriba el cuello del pulóver y la baba azul le envuelva otra vez la cara mientras se endereza para huir a otra parte, para llegar por fin a alguna parte sin mano y sin pulóver, donde solamente haya un aire fragoroso que lo envuelva y lo acompañe y lo acaricie y doce pisos. EL RÍO
Au fond, la seule solution serait d’enlever le pull-over puisqu’il est incapable de l’enfiler complètement, puis de bien repérer l’entrée de chaque manche et du col ; mais la main droite fait des va-et-vient désordonnés comme pour signifier qu’il est ridicule de renoncer si près de la fin, elle finit par obéir tout de même, monte à la hauteur de la tête et tire vers le haut avant qu’il ait eu le temps de comprendre que le pull s’est collé à sa figure, humidité poisseuse de son haleine mêlée au bleu du tricot, et quand la main tire vers le haut on dirait qu’on lui coupe les oreilles et qu’on essaie de lui arracher les cils. Plus doucement alors, et utiliser la main engagée dans la manche gauche si c’est bien la manche et non le col, et, pour ce faire, aider de sa main droite la main gauche pour qu’elle puisse avancer dans la manche ou au contraire reculer et s’enfuir, mais c’est presque impossible de coordonner les mouvements des deux mains, comme si la gauche était un rat pris dans une cage et que, du dehors, un autre rat veuille l’aider à s’échapper mais, au lieu de l’aider, peut-être le mord-il car soudain sa main prisonnière a mal, l’autre main s’est agrippée de toutes ses forces sur ce qui doit être sa main cachée et elle lui a fait mal, tellement mal qu’il renonce à enlever son pull-over, il préfère faire un dernier effort pour sortir la tête hors du col et le rat gauche hors de sa cage, il tente une sortie en luttant de tout son corps, en se lançant d’arrière en avant, pirouettant au milieu de la chambre ou peut-être pas au milieu, il vient de penser que la fenêtre est restée grande ouverte et qu’il est dangereux de tourner comme ça à l’aveuglette, il préfère s’arrêter, bien que sa main droite s’affaire toujours sans s’occuper du pull-over, bien que sa main gauche lui fasse de plus en plus mal, comme si on lui avait brûlé ou mordu les doigts, et cependant cette main lui obéit et, refermant peu à peu ses doigts endoloris, elle parvient à saisir à travers la manche le bord du pull-over enroulé aux épaules, elle le tire vers le bas mais sans aucune force, elle a trop mal et il faudrait que la main droite l’aidât au lieu de grimper ou de descendre inutilement le long de ses jambes, au lieu de lui pincer la cuisse comme elle est en train de le faire, le griffant et le pinçant à travers ses vêtements sans qu’il puisse l’en empêcher car toute sa volonté est concentrée sur la main gauche, peut-être est-il tombé à genoux et se sent-il comme suspendu à la main gauche qui tire encore une fois sur le pull-over, et soudain c’est le froid sur les cils et le front, sur les paupières, absurdement il ne veut pas ouvrir les yeux mais il sait qu’il a émergé, cette matière froide, ce délice, c’est l’air libre, il ne veut pas ouvrir les yeux et il attend une seconde, deux secondes, il se laisse vivre en un temps froid et différent, le temps hors du pull-over, il est à genoux et il est beau d’être ainsi, jusqu’à ce que, peu à peu, avec reconnaissance il entrouvre les yeux, libérés de la bave bleue de la laine, il entrouvre les yeux et il voit les cinq ongles noirs pointés contre ses yeux, vibrant dans l’air avant de lui sauter au visage, et il a le temps de refermer les yeux et de se rejeter en arrière, se couvrant le visage de sa main gauche qui est sa main, qui est tout ce qui lui reste pour se défendre, pour lui permettre de tirer vers le haut même si elle est restée à l’intérieur de la manche, le col du pull-over, et la bave bleue couvre à nouveau son visage tandis qu’il se redresse pour fuir ailleurs, pour arriver enfin en un lieu sans mains et sans pull-over, où il y ait seulement un air retentissant qui l’enveloppe et l’accompagne et le caresse et douze étages.
Era como si un relámpago me atravesara de parte a parte.
C’était comme si un éclair me traversait de part et d’autre.
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