Translation for "t'entretenir" to spanish
Translation examples
Je voulais m’entretenir avec toi en privé. — Melwas ?
Quería hablarte en privado. —¿Melvas?
Je souhaite t’entretenir sur mes intentions… des intentions heureuses…
Lo que quiero es hablarte de mis intenciones… intenciones felices…
Ce n’est pas du passé, mon amour, que je désire t’entretenir. Il fait nuit.
Pero no es del pasado, mi amor, de lo que quiero hablarte.  Es de noche.
Voilà pourquoi il a voulu t'entretenir secrètement; c'était pour t'arracher cette promesse.
Por eso quiso hablarte en secreto, para arrancarte esa promesa.
Mais que deviennent les chers projets d’avenir dont je voulais t’entretenir ?
Pero ¿qué se han hecho los queridos proyectos para el futuro de los que quería hablarte?
Je vais t’entretenir de quelque chose de très simple mais de très difficile à accomplir.
Voy a hablarte de algo que es muy sencillo pero muy difícil de ejecutar;
En réalité, je voulais t’entretenir de tout autre chose et je m’y suis dérobé en parlant pour ne rien dire de culture, de civilisation et du futur, sujets suffisamment profonds et vagues pour m’y dissimuler. Ils marchaient en silence.
Hay algo más de lo que realmente deseaba hablarte y he estado evitándolo con la táctica de divagar sobre culturas y civilizaciones y el futuro... temas tan profundos y vagos que me han permitido ocultarme en ellos.
Ils entrent, ils sortent, ils te changent ceci, cela, je sais même pas ce qu’ils me mettent, d’ailleurs je demande pas, c’est humiliant, il me manque plus que les couches, moi, je voulais pas, pourquoi maman ne vient pas me sortir de là ? pourquoi les gens qui me rendent visite ne me regardent pas dans les yeux ? le pire, c’est que tout ça ne m’a rien appris, ce que j’éprouve, c’est de la rancœur, avant, comment dire, je croyais que souffrir était utile à quelque chose, comme une sorte de balancier, tu vois ? une souffrance en échange d’un enseignement, une faiblesse en échange de telle connaissance, merde, tout ça est une vraie merde, et puis quelle vanité, comme si on pouvait exploiter la douleur, non, la douleur est pure, elle n’a aucune utilité, c’est une des rares choses que je peux te garantir, mon fils, toi, n’apprends pas à souffrir, n’apprends jamais, regarde, dès l’instant où on te colle un diagnostic, le monde se divise en deux groupes, celui des vivants et celui des gens qui vont bientôt mourir, tout le monde se met à te traiter comme si tu ne faisais plus partie de leur club, t’es passé dans le camp d’en face, dès que je m’en suis rendu compte, je n’ai plus rien voulu dire à personne, je ne voulais pas de compassion, tout ce que je voulais, c’était un peu de temps, au travail, par exemple, si tu le racontes au travail, tes collègues cessent de t’entretenir de leurs problèmes, ils cessent de te demander des services même si t’es encore en état de les leur rendre, ils cessent de t’exposer leurs projets pour l’année à venir, bref, ils t’excluent des affaires du club, ce n’est pas seulement la maladie qui te prive d’avenir, c’est aussi les autres, y compris ta famille, tu vois ? ils ne te demandent plus ton avis sur rien, tu n’es plus un membre de la famille, juste un problème collectif, et à l’hôpital, eh bien, que veux-tu que je te dise, ça devient encore plus criant, les vivants observent ceux qui vont mourir, mon fils, voilà à quoi se résument les activités de ce putain d’endroit, je veux partir d’ici, je veux bien me pisser dessus, mais sous mon propre toit, les vivants observent ceux qui vont mourir, c’est tout, enfin, si on y réfléchit bien, il existe un troisième club, ici, le club de ceux qui pensent qu’ils peuvent être sauvés, entre les deux autres il y a un petit pont, tu vois, et ce petit pont est bondé de gens en robe de chambre qui s’étirent le cul à l’air.
Entran, salen, te cambian esto, lo otro, no sé ni qué me ponen, ya ni les pregunto, es humillante, sólo me faltan los pañales, yo no quería, ¿por qué mamá no viene y me saca de aquí?, ¿por qué las visitas no me miran a los ojos?, lo peor es que todo esto no me ha enseñado nada, lo que siento es rencor, antes, cómo decirte, creía que sufrir servía para algo, como una especie de balanza, ¿entiendes?, un sufrimiento a cambio de alguna conclusión, una debilidad a cambio de tal conocimiento, mierda, todo eso es una mierda, y además qué vanidoso, como si uno pudiera organizar el dolor, no, el dolor es puro, no tiene utilidad, es de lo poco que puedo asegurarte, hijo, tú no te enseñes a sufrir, no aprendas nunca, mira, desde el día en que te dan el diagnóstico, el mundo se divide inmediatamente en dos, el grupo de los vivos y el grupo de los que van a morirse pronto, todos empiezan a tratarte como si ya no formaras parte de su club, ahora eres del otro, en cuanto me di cuenta no quise decirle nada a nadie, yo no quería compasión, lo único que quería era un poco de tiempo, en el trabajo, por ejemplo, si lo dices en el trabajo los compañeros dejan de hablarte de sus problemas, dejan de pedirte cosas aunque todavía puedas hacerlas, dejan de comentarte los planes para el año que viene, en fin, te borran de los asuntos del club, no es sólo la enfermedad, los demás también te quitan el futuro, incluso en la familia, ¿sabes?, no te consultan nada, ya no eres un pariente, eres sólo un problema colectivo, y en el hospital, bueno, ¿qué te voy a decir?, aquí es más evidente todavía, los vivos miran a los que van a morirse, hijo, en eso se resumen las actividades de este puto lugar, quiero irme de aquí, quiero mearme en mi propia casa, los vivos miran a los que van a morirse, ya está, o pensándolo bien, aquí existe un tercer club, el club de los que piensan que pueden salvarse, entre los otros dos hay un pequeño puente, ¿no?, y ese puente está repleto de tipos en bata, estirando los brazos con el culo al aire.
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