Translation for "roulions" to spanish
Roulions
Translation examples
Quand la fumée et la poussière se dissipèrent, nous vîmes que nous étions au sol et que nous roulions sans secousse vers le sas du vaisseau.
Cuando el humo y el polvo se disiparon pudimos ver que estábamos en el suelo, rodando usualmente sobre la escotilla de nuestro navío.
Toutes sortes de choses nous arrivaient sur ces routes cabossées et poussiéreuses où nous roulions une nuit et un jour.
A lo largo de una noche y un día rodando por las accidentadas y polvorientas carreteras nos sucedieron toda clase de incidencias.
Dix minutes plus tard nous roulions en fiacre dans les rues silencieuses vers la gare de Charing Cross.
Diez minutos después, íbamos los dos en un coche de alquiler, rodando por calles silenciosas, camino de la estación de Charing Cross.
Nous roulions depuis une heure environ quand, surgi de nulle part (de derrière une éminence rocheuse ?) apparut un autre rolligon, plus petit et plus rapide, qui nous coupa la route en diagonale.
Llevábamos rodando otra hora cuando, surgiendo de la nada (¿de detrás de una prominencia rocosa?), apareció otro vehículo, más pequeño y más rápido, cruzando en diagonal nuestro camino.
Alors une autre voix, elle vient de là-bas, une ombre dont on ne connaît pas l’origine s’abat sur l’ombre de la nuit, quelle idée lui a pris, elle ne parle ni des huit heures ni du salaire de quarante escudos qui sont les sujets pour lesquels la réunion a été convoquée, pourtant personne n’a le courage de l’interrompre, Ils ont toujours voulu rabaisser notre dignité et, en entendant ils, tous comprennent de quoi il s’agit, ils c’est la garde, la PIDE, c’est le latifundium et son maître, Alberto ou Dagoberto, le dragon et le capitaine, la faim aux dents longues et les os brisés, l’angoisse et la hernie, Ils se sont acharnés à rabaisser notre dignité, ça ne peut plus continuer ainsi, ça doit finir, écoutez tous ce qui nous est arrivé, à moi et à mon défunt père, c’est un secret qui nous a appartenu à tous les deux, mais aujourd’hui je ne peux plus me taire, si cette histoire ne vous convainc pas, camarades, alors il n’y a plus rien à faire, nous sommes perdus, un jour, il y a longtemps, il faisait une nuit noire comme celle-ci, mon père est venu avec moi, je suis allé avec lui pour ramasser des glands afin de les manger, il n’y avait plus rien à la maison, j’étais déjà un homme et je songeais à me marier, nous avons pris un petit sac, il n’était vraiment pas grand, d’une contenance ne dépassant pas les deux boisseaux, nous sommes allés ensemble pour avoir de la compagnie, pas à cause du poids du fardeau, et quand le sac a été presque plein, voilà qu’est apparue la garde, la même chose est arrivée à d’autres ici présents, ça n’a rien de honteux, ramasser des glands par terre ça n’est pas voler, et même si ça l’était, la faim est une bonne raison pour voler, qui vole par nécessité bénéficie de cent ans de pardon, je sais bien que ce n’est pas ce que dit le dicton, mais il devrait le dire, si je suis voleur pour avoir volé des glands, leur propriétaire lui aussi est un voleur, car il n’a ni cultivé la terre, ni planté, ni élagué, ni nettoyé l’arbre, alors la garde s’est approchée, ce n’est pas la peine de répéter ce qu’ils ont dit, je ne m’en souviens plus exactement, ils nous ont insultés, comment avons-nous pu supporter autant de mots offensants, et quand mon père leur a demandé pour l’amour de Dieu de nous laisser emporter les glands que nous avions ramassés par terre, ils se sont mis à rire et ont dit oui, que nous pouvions garder les glands, mais à une condition, écoutez bien tous la condition, que nous nous battions l’un avec l’autre pour qu’ils assistent au spectacle, alors mon père a dit qu’il n’allait pas se battre avec son propre fils, ni moi avec mon propre père, mais ils ont répondu que dans ce cas-là nous irions au poste, nous paierions l’amende et recevrions peut-être quelques caresses le long des côtes pour nous apprendre à vivre, alors mon père a dit d’accord, nous nous battrons, camarades, je vous supplie de ne pas penser du mal du pauvre vieux qui est mort, Dieu me pardonne si à cause de ça je le sors de la tombe, mais nous étions affamés, alors mon père a fait semblant de me rentrer dans le chou, et moi j’ai fait semblant de tomber, nous essayions de les tromper, nous croyions pouvoir le faire, mais eux ont dit que soit nous nous battions pour de vrai, jusqu’à nous faire mal, soit ils nous arrêtaient, je ne sais pas avec quels mots vous raconter le reste, mon père était désespéré, sa vue s’est troublée et il m’a frappé, ça m’a fait horriblement mal, mais pas tellement à cause de la violence des coups, et moi je lui ai rendu la monnaie de sa pièce, et une minute plus tard nous roulions par terre, les gardes riaient comme des fous, à un moment ma main a touché le visage de mon père, j’ai senti qu’il était mouillé, et ce n’était pas de sueur, alors j’ai été pris de fureur, je l’ai agrippé aux épaules et je l’ai secoué comme s’il était mon pire ennemi, et lui, d’en bas, m’assénait des coups de poings dans la poitrine, jusqu’où étions-nous tombés, les gardes continuaient à s’esclaffer, c’était une nuit aussi noire que celle-ci et le froid était si perçant qu’il coupait les os à travers la chair, nous étions entourés de champs, les pierres ne s’étaient pas levées, était-ce pour ça que les hommes venaient au monde, quand nous avons repris nos esprits nous étions seuls, les gardes étaient repartis, par mépris je pense, c’était tout ce que nous méritions, alors mon père s’est mis à pleurer et je l’ai bercé comme un enfant, j’ai juré que je ne raconterais jamais ça à personne, mais aujourd’hui je ne peux plus me taire, ce n’est pas pour les huit heures et les quarante escudos de salaire, c’est parce qu’il faut faire quelque chose pour ne pas nous perdre nous-mêmes, car une vie comme celle-ci n’est pas juste, deux hommes, un père et un fils ne peuvent pas se battre l’un contre l’autre, même s’ils ne sont pas père et fils, pour amuser des gardes, il ne leur suffit pas d’avoir des armes alors que nous n’en avons pas, nous ne sommes pas des hommes si cette fois-ci nous ne nous relevons pas de terre, ce ne sera pas pour moi, ce sera pour mon père qui est mort et qui n’aura pas d’autre vie, le pauvre vieux, quand je pense que je l’ai frappé et que les gardes riaient, on aurait dit des ivrognes, si Dieu existait il se serait montré à ce moment-là.
Entonces otra voz, viene de allí, sobre la sombra de la noche cae una sombra que no se sabe de dónde viene, qué idea se le ocurre, no habla de las ocho horas ni del jornal de cuarenta escudos, éstos son los asuntos para los que fue convocada la reunión, sin embargo nadie tiene valor para interrumpir, Lo que siempre han querido ellos es rebajar nuestra dignidad, y, oyéndolo, todos entienden lo que dice, ellos son la guardia, la pide, es el latifundio y su dueño Alberto o Dagoberto, el dragón y el capitán, el hambre y el hueso roto, el ansia y la quebradura, han querido humillar nuestra dignidad, pero esto no ha de seguir así, tiene que acabarse, oíd todos lo que me ocurrió a mí y a mi padre, muerto ya, fue un secreto entre los dos, pero hoy no puedo quedarme callado, si los camaradas no se convencen con este caso, ya no hay nada que hacer, estamos perdidos, una vez hace muchos años, era una noche oscura como ésta, mi padre fue conmigo, o yo fui con él, a recoger bellotas para comer, no había nada en casa, yo era ya hombre y quería casarme, llevábamos una saqueta, no gran cosa, un taleguillo, y fuimos juntos por compañía, no por la carga, y cuando ya teníamos el talego casi lleno apareció la guardia, lo mismo les ha ocurrido a otros que aquí están, no es ninguna vergüenza, recoger bellotas del suelo no es robar, y aunque lo fuese, el hambre es razón suficiente para robar, quien roba por precisión tiene cien años de perdón, bien sé que el refrán no es así, pero debía serlo, si yo soy ladrón por ir a robar unas bellotas ladrón es también el dueño de ellas, que ni ha fabricado la tierra ni plantado los árboles ni podó ni limpió, y entonces llega la guardia y dice, pero no vale la pena decir lo que dijeron porque ya ni me acuerdo, nos insultaron, parece mentira que hayamos aguantado tantas malas palabras, y cuando mi padre les pidió por amor de Dios que nos dejaran llevar unas bellotas que habíamos cogido del suelo, se echaron a reír y dijeron que estaba bien, nos podíamos quedar con las bellotas, pero con una condición, oíd todos la condición, pelearnos mi padre y yo para que ellos lo vieran, pero mi padre dijo que no iba a pegarse con su propio hijo, y yo con mi propio padre, entonces dijeron que si era así íbamos al cuartelillo, pagábamos la multa y quizá cargábamos con unos palos en las costillas, para que aprendiéramos a vivir como las personas decentes, y entonces mi padre respondió que bien, que nos pegábamos, y os pido por lo que más queráis, camaradas, que no penséis mal del pobre viejo que está muerto, Dios me perdone si estoy poniéndole una falta, pero el hambre era mucha, y entonces mi padre, fingiendo, me dio un empujón, y yo, fingiendo, me dejé caer, todo a ver si los engañábamos, creíamos nosotros, pero ellos dijeron que, o nos atizábamos de verdad, hasta hacernos daño, o íbamos presos, no sé cómo contaros el resto, mi padre estaba desesperado, se le pasó algo por la vista y me golpeó, me dolió tanto, no fue la fuerza del puñetazo, y se lo devolví de la misma manera, al cabo de un minuto estábamos los dos rodando por el suelo, los guardias se partían de risa, y una vez que puse la mano en la cara de mi padre la noté mojada, no era sudor, me dio una furia, lo agarré por los hombros y lo sacudí como si fuera mi peor enemigo, y él, desde abajo, me pegaba puñetazos en el pecho, hasta dónde llegamos, y los guardias seguían riéndose, era una noche oscura como ésta y el frío cortaba los huesos dentro de la carne, estábamos en medio del campo, no se alzaban las piedras, es posible que los hombres nazcan para esto, cuando nos dimos cuenta estábamos solos, los guardias se habían marchado, creo que por desprecio, era lo que merecíamos, y entonces mi padre se echó a llorar y yo lo calmé como si fuera un niño, y juré que nunca iba a contárselo a nadie, pero hoy no podría quedarme callado, yo no vengo por lo de las ocho horas y los cuarenta escudos, vengo porque hay que hacer algo para que no sigamos viviendo así, humillados, porque una vida así no es justa, luchar dos hombres uno contra otro, padre e hijo, y aunque no lo fueran, para diversión de la guardia, no les basta tener las armas y nosotros no, no somos hombres si esta vez no nos levantamos del suelo, y si no es por mí, sea por mi padre que está muerto y no volverá para tener otra vida, pobre viejo, y recordar que yo le pegué, y los guardias riéndose, parecían borrachos, si hubiera Dios se hubiera aparecido en aquel momento.
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