Traduzione per "arrive par hasard" a spagnolo
Arrive par hasard
Esempi di traduzione.
— Tu vois, je crois que rien n’arrive par hasard.
– Yo creo que nada sucede por casualidad, ¿sabes?
Pourtant, à sa grande surprise, la première ligne du texte la tira de sa passivité naturelle (les calmants n’étaient pas encore dissous dans son estomac, mais Veronika était passive par nature) et, pour la première fois de sa vie, une phrase qui était très à la mode parmi ses amis lui sembla fondée : « Rien dans ce monde n’arrive par hasard. »
Para su sorpresa, no obstante, la primera línea del texto la sacó de su pasividad natural (los somníferos aún no se habían disuelto en el estómago, pero Veronika ya era pasiva por naturaleza) e hizo que, por primera vez en su vida, considerase como verdadera una frase que estaba muy de moda entre sus amigos: «nada en este mundo sucede por casualidad».
Quelques milliers, à vue de nez… Donne-moi un verre d’eau, mais vide d’abord le verre, la Frau y met toujours ses gouttes de houblon qui m’abrutissent encore un peu plus, prends de l’eau au robinet de la salle de bains, c’est la porte à côté de l’armoire, excuse-moi de te faire tenir le rôle d’infirmier, non, pas cette porte-là, c’est celle de la petite pièce du vestiaire, celle sur la droite, il faut un peu pousser, la poignée s’enraye parfois, ouvre le robinet avec un point rouge, celui à point bleu donne de l’eau chaude, le plombier s’était trompé en les installant et je ne les ai jamais fait changer, tu ne serais pas par hasard en train de regarder la photographie accrochée dans le petit vestiaire ?, tu la regardes, c’est ça, je l’ai deviné parce que tu ne m’as pas répondu, je t’en prie, pas de commisération, je n’en veux pas, des photos comme celle-là font de la peine quand beaucoup de temps a passé pour les rendre pénibles, pourtant ce corps fut un vrai corps, même s’il imite un tableau, c’était une tentative d’imiter Courbet, il y a une tache jaunâtre qui lui arrive presque jusqu’au nombril, on dirait une main qui est en train de le dévorer, comme ma gangrène, les photographies sont tout comme nous, nous nous ratatinons et elles jaunissent, elles se détériorent, elles ont un épiderme comme le nôtre, tu sais, la peau conserve la mer intérieure dont nous sommes faits, car nous sommes faits d’eau, cette peau protège le corps de la chaleur extérieure et en même temps elle maintient la chaleur interne en l’éliminant quand elle est excessive, avec le temps et quand la mer est évaporée, il reste une enveloppe toute ridée, inutile… J’ai fait cette photo avec un Leica pris à un Allemand, cet officier portait sur lui, dans la casaque à côté de son pistolet, une photo de sa famille et son cher Leica, il aimait sa famille même s’il massacrait celle des autres, c’est humain d’aimer sa propre famille, la photo que tu regardes doit dater de quarante-huit ou peut-être d’un peu avant, quand Tristano retrouva la Guagliona, j’ai envie de l’appeler comme ça aujourd’hui, ils finirent par se retrouver dans une sorte de pension, par hasard, tout arrive par hasard dans la vie, j’en viens parfois à penser que même le libre arbitre est le fruit du hasard… c’est étrange, figure-toi que je me souviens très bien que nous avons mangé une bouillabaisse mais je n’arrive pas à me rappeler si nous avons fait l’amour, il lui proposa cependant de poser comme dans l’origine du monde, c’est indéniable, et cette pauvre photographie en témoigne, c’était la fin d’un après-midi d’été, avec une belle lumière oblique, Rosamunda, faisons l’origine du monde, avait dit Tristano… mais entre elle et lui il n’y eut aucune origine du monde, ils ne furent à l’origine de rien du tout, un amour stérile, dirais-je, sans transmission de la chair… ça valait mieux ainsi, d’ailleurs… L’eau est tiède, je t’avais pourtant bien dit que le robinet d’eau froide était inversé, il se trouve à droite, et la prochaine fois prends la paille qui est sur la commode, sans quoi je mouille tout le drap, tu ne vois pas que je ne réussis plus à avaler, je n’ai pas une langue spongieuse comme les chiens… Je te parlais de la Frau, dimanche dernier elle m’a lu un poème, il me semble qu’il était assez beau… Cette nuit j’ai fait un beau rêve, je suis entré dans l’origine du monde… mais de qui ?… donne-moi encore un peu d’eau, mais prends la paille… les rêves sont de misérables miracles… je n’ai jamais cru aux vrais miracles… les vrais sont des illusions… et surtout des rêves.
Varios miles, así, a ojo… Dame un vaso de agua, pero antes vacía el vaso, la Frau añade siempre sus gotas de lúpulo, que me atontan aún más, coge el agua del grifo del baño, es esa puerta de al lado del armario, perdona que te haga hacer de enfermero, no, no es esa puerta de ahí, ese es el cuartito del vestidor, esa de la derecha, tienes que empujar un poco, a veces el picaporte se engancha, es el grifo con el puntito rojo, el azul es el del agua caliente, el fontanero se equivocó al montarlo y yo no hice que lo cambiaran nunca, ¿no estarás mirando por casualidad la fotografía del cuartito del vestidor?… la estás mirando, me he dado cuenta porque no me has contestado, por favor, nada de conmiseración, no la quiero, fotos como esa dan pena cuando ha pasado tanto tiempo que las ha hecho penosas, y sin embargo aquel cuerpo fue verdadero aunque imite un cuadro, era una tentativa de imitar a Courbet, hay una mancha amarillenta que le llega casi al ombligo, parece una mano que lo está devorando, como mi gangrena, las fotografías nos van a la par, nosotros nos arrugamos y ellas amarillean, se deterioran, tienen una epidermis como la nuestra, sabes, la piel conserva ese mar interior del que estamos hechos, porque estamos hechos de agua, protege el cuerpo del calor externo y a la vez mantiene el calor interior eliminándolo cuando es excesivo, con el tiempo… y cuando el mar se ha evaporado queda un envoltorio completamente arrugado, inútil… La saqué con la Leika que le cogí a un alemán, aquel oficial llevaba en el chaquetón, junto a la pistola, la foto de su familia y su querida Leika, era muy amante de su propia familia aunque masacrara a las de los demás, es humano amar a la propia familia, esa foto debe de ser del cuarenta y ocho o de un poco antes tal vez, cuando Tristano volvió a encontrar a la Guagliona, hoy me apetece llamarla así, fueron a parar a una especie de pensión, por casualidad, todo sucede por casualidad en la vida, a veces creo que hasta el libre albedrío es un producto de la casualidad… qué curioso, fíjate que me acuerdo perfectamente de que nos tomamos una caldereta de pescado y ahora no consigo acordarme de si hicimos el amor, pero él le propuso posar como en el origen del mundo, eso es innegable, lo testifica esa pobre fotografía, era el final de una tarde de verano, había una hermosa luz oblicua, Rosamunda, hagamos el origen del mundo, dijo Tristano… pero entre ella y él no hubo ningún origen del mundo, no originaron nada de nada, un amor estéril, diría yo, sin transmisión de la carne… mejor así, por lo demás… El agua está tibia, te dije que el grifo de la fría está al contrario, está a la derecha, y la próxima vez coge la pajita que está sobre la mesilla, porque, si no, empapo toda la sábana, no ves que no soy capaz de tragar, no tengo una lengua esponjosa como los perros… Te estaba hablando de la Frau , el domingo pasado me leyó un poema, me parece que era hermoso… Anoche tuve un sueño precioso, entraba en el origen del mundo… pero ¿de quién?… dame un poco más de agua, pero coge la pajita… los sueños son milagros miserables… en los milagros de verdad nunca he creído… los de verdad son ilusiones… sobre todo, sueños.
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