Traduction de "altération" à espagnol
Exemples de traduction
Plaisanteries, plaisanteries, ironies… Mensonges ou altérations de la réalité.
Bromas, bromas, ironías… Mentiras o modificaciones de la realidad.
Il craignait qu’il ne fallût faire quelques altérations dans la musique.
Temía que hubiera que hacer ligeras modificaciones en cuanto a la música.
Mais les altérations mémorielles exigent de l’entraînement, du matériel et du temps.
Pero la modificación de memoria requiere entrenamiento, equipo, tiempo.
Vous pourriez revenir en arrière et renverser votre altération, n’est-il pas vrai ? — Je suppose que oui.
Usted podría volver de nuevo al Tiempo y revocar su propia modificación, ¿no es cierto? —Supongo que sí.
Leurs premiers coups furent hésitants, ils se jaugeaient, en quête d’une altération éventuelle de technique ou de force.
Los primeros cintarazos eran tentativos, destinados a atisbar una alteración en la técnica o modificaciones en el vigor físico.
— Jamais. À nouveau, Louise remarqua une légère altération dans sa voix. Blanca réfléchissait avant de répondre.
–Nunca. Louise percibió nuevamente una leve modificación en la voz de Blanca, como si se lo pensase dos veces antes de contestar.
Celle-ci abrite la clinique Saffron, un établissement spécialisé dans les implants et altérations de l’ADN, entre autres choses.
Dentro hay una clínica muy cara llamada Azafrán que, entre otras cosas, proporciona conexiones de armamentos y modificaciones del ADN básico.
On connaît la fragilité des témoignages oculaires, facilement influençables, toujours sujets à des altérations subtiles chaque fois qu'ils sont répétés.
Las declaraciones de los testigos oculares suelen ser poco firmes, fácilmente influenciables y objeto de sutiles modificaciones en cada repetición de la historia.
Jusqu'ici, il n'avait détecté aucune de ces subtiles altérations dans le va-et-vient des piétons indiquant le positionnement d'une patrouille à pied — une escouade de « promeneurs ».
Hasta el momento no había detectado ninguna sutil modificación en el tránsito peatonal que indicara que una patrulla a pie —un equipo de «caminantes»— rondaba por allí.
Dans une penderie ouverte, il y avait six vêtements, plus une tenue arctique très impressionnante qui ne demanderait pas beaucoup d’altérations pour servir sur Mars.
Un armario abierto mostraba exactamente seis mudas de ropa, incluyendo un impresionante traje ártico que no necesitaría demasiadas modificaciones para ser de utilidad en Marte.
Le changement est altération de la qualité du ceci ;
El cambio es alteración de la cualidad del esto;
L’altération de ses traits me surprit aussi.
—El cambio en sus rasgos también me
Les altérations physiques étaient manifestes.
Podía ver los cambios físicos.
Il n’y a pas de Changement. C’est une altération irréversible.
No es un Cambio, no es una alteración irreversible.
Le Jaspé provoquait-il des altérations irrémédiables ?
¿Creaba el Jaspers cambios irreversibles?
Cette altération de sa routine m’a inquiété.
Aquel cambio de hábitos me preocupó.
bientôt leur fortune allait subir des altérations.
poco después llegó un cambio en su fortuna.
— Vous n’aviez pas peur de déclencher des altérations en aval ? — Non.
—¿No temías provocar un cambio en el futuro? —No.
« Nous devons commencer à nous adapter aux altérations de l’environnement.
—Tenemos que comenzar a adaptarnos a los cambios en el ambiente.
Peut-être est-ce moi qui ai causé une altération ?
¿Podría ser que haya estado causando mi propio cambio en el pasado?
Tout à fait ce que disait Reiting : une brusque altération, et le même homme n’est plus le même…
Exactamente como Reiting lo había descrito: una súbita transformación y ya no era la misma persona...
Dès l’instant où celui-ci enjambait la clôture, pensait-il, l’altération devait être si complète qu’il était impossible de la décrire en détail.
Pensó que, en el momento en que el tipo saltara la verja, la transformación debía de ser tan completa, que apenas si podría describirse en detalle.
puis, brusquement, il blêmit. Une curieuse altération s’opéra sur son visage. L’apparence de grâce innocente qui l’avait embelli disparut, aurait-on dit, en même temps que les couleurs.
Al cabo de otro rato, en el que, de tarde en tarde, miraba furtivamente, palideció de pronto. En su rostro se produjo una singular transformación. Aquella soltura formal, aquel aire inocente que antes lo embelleciera, desapareció con los colores.
Elle avait commencé à se décomposer, puis l’intense chaleur estivale combinée à la composition chimique de la crasse sous le siège avait provoqué une altération incroyable et malfaisante de la chair morte.
La mano empezó a descomponerse, pero la combinación del intenso calor estival y de los componentes químicos de la suciedad situada bajo el asiento causaron una transformación increíble y perversa en la carne muerta.
Chaque altération physique procurait une sensation de maîtrise tellement enivrante que des millions de gens y étaient devenus accro : chirurgie esthétique, piercing, culturisme, stéroïdes... et même la boulimie ou le transsexualisme.
El embriagador sentimiento de control derivado de la transformación física había provocado que millones de personas se volvieran adictas a múltiples prácticas para alterar la carne: cirugía cosmética, piercings, culturismo, esteroides..., incluso la bulimia y el transgenerismo.
L’apparence de M. Selby subit une soudaine altération, semblable à un changement de marée : le teint rougeaud reflua d’un seul coup, laissant derrière lui une étendue grisâtre bordée de moustaches rousses.
Mientras le miraba, el fenómeno fue alterándose, y el rostro de Selby sufrió una transformación radical, como si del mar se tratara: la intensa marea de su color bajó de golpe y dejó en contrapartida un blanco grisáceo, bordeado por sus pelirrojas patillas. Selby se sentó repentinamente.
Sans doute son imagination avait-elle concocté ces illusions – l’accélération du temps, les transformations et soudaines altérations de l’espace, de même que ces gens à têtes d’animaux sortant tout droit des toiles de peintres symbolistes comme Puvis de Chavannes – et j’ai pensé qu’il s’était imprégné de romans d’épouvante, de contes fantastiques.
Sin duda su imaginación había creado estas ilusiones tan extremas…, la aceleración del tiempo, las transformaciones y las repentinas dislocaciones del espacio, también las personas con rostros de animales, tomadas directamente de las obras de pintores simbolistas, como Puvis de Chavannes…, y pensé que se había sumergido en novelas tenebrosas y fantásticas.
ou qu'elles soient aussi diffuses que l'air qui nous entoure, comme dans le cas de l'altération du jugement critique par l'esprit mercantile depuis que Dieu, dans sa bonté pour nous si impénétrable, a également accordé la parole humaine aux personnages de cinéma. Par le passé, j'ai déjà décrit ici et là pareils phénomènes ; mais il n'est pas nécessaire de récapituler ou de compléter ce que j'ai pu en dire (il se pourrait même que cela soit impossible, vu quel goût pour la démesure règne universellement aujourd'hui) : contentons-nous de souligner comme une conclusion fiable que le philistinisme d'un peuple ne s'exprime pas uniquement dans les périodes difficiles et sous des formes brutales, mais également dans les époques heureuses et des plus diverses manières, si bien qu'il n'y a qu'une différence de degré entre l'oppression et l'interdiction, d'une part, et les doctorats honorifiques, les nominations académiques et les remises de prix d'autre part.
ya sea en formas genéricas, omnipresentes, como la transformación del juicio crítico mediante el juicio comercial, desde que Dios, con su bondad difícilmente comprensible para nosotros, concedió la lengua humana incluso a los creadores de películas habladas. He descrito ya en diferentes ocasiones otros fenómenos de este tipo, pero no es necesario que me repita o que lo complete (y, por lo que parece, sería incluso imposible frente a la tendencia colosal que todas las cosas presentan en la actualidad): basta con concretar, como resultado cierto, que la escasa sensibilidad artística de un pueblo no se revela solamente cuando las cosas salen mal y de forma violenta, sino también cuando salen bien y de todas las formas, por lo que existe solamente una diferencia gradual entre prohibiciones y opresiones, por un lado, y laureadas ad honorem, destinadas a ocupar cátedras universitarias y a figurar en las distribuciones de premios, por otro.
souvent déjà anéanties physiquement et moralement, ne maîtrisant plus leurs sens, délirant, pour beaucoup, affaiblies comme elles l’étaient, ne se souvenant même plus de leur nom, soit ne survécurent pas, ou que très peu de jours, à leur admission, soit, victimes d’une altération psychopathologique extrême de leur personnalité, variante d’un infantilisme déréalisant lié à une perte des capacités d’agir et de parler, furent aussitôt expédiées dans le service de psychiatrie installé dans la casemate de la caserne de cavalerie, où en règle générale, les conditions effroyables aidant, elles périssaient en l’espace d’une à deux semaines, si bien que, malgré la présence à Theresienstadt d’un nombre suffisant de médecins et de spécialistes qui, autant qu’il était en leur pouvoir, s’occupaient de leurs codétenus, malgré les caissons de désinfection à la vapeur occupant l’emplacement de la touraille à malt de la brasserie, malgré la chambre à gaz cyanhydrique aménagée par la kommandantur dans le cadre de sa campagne de lutte contre les poux et autres mesures d’hygiène, le nombre de morts – ce qui au demeurant, dit Austerlitz, était tout à fait le but recherché par les responsables du ghetto –, dans les seuls mois d’août 1942 à mai 1943, dépassa largement les vingt mille, avec pour conséquence que la menuiserie de l’ancienne école d’équitation ne fut plus en mesure de confectionner suffisamment de cercueils, que par moments plus de cinq cents défunts étaient entassés en plusieurs couches dans la morgue centrale de la casemate près de la poterne de Bohuševice et que les quatre fours à naphte du crématorium, en service jour et nuit et travaillant selon un cycle de quarante minutes, étaient utilisés à la limite extrême de leur capacité, dit Austerlitz, et sur ce système de Theresienstadt, poursuivit-il, sur ce système de travaux forcés et d’internement instauré en définitive dans l’unique but d’éradiquer la vie, dont le schéma d’organisation, reconstitué par Adler, réglait l’ensemble des fonctions et des attributions avec une minutie administrative et un zèle démentiels, depuis le détachement de brigades entières pour construire la desserte ferroviaire entre Bohuševice et la forteresse jusqu’à l’installation du guetteur chargé de maintenir en état de marche l’horloge de l’église catholique désaffectée, sur ce système il fallait exercer une surveillance constante et rendre compte en terme de statistiques, en particulier pour ce qui concernait la population globale du ghetto, une tâche exigeant un investissement inimaginable, dépassant de beaucoup les normes ordinaires, si l’on songe qu’en permanence de nouveaux transports arrivaient et que régulièrement il était procédé à des sélections en vue de diriger certains ailleurs, avec la mention administrative R.n.e., Rückkehr nicht erwünscht, retour non souhaité, ce pourquoi les responsables des SS, dont l’un des principes suprêmes était l’exactitude des chiffres, firent procéder à maintes reprises à des recensements, un jour même, dit Austerlitz, le 10 novembre 1943, dehors, devant les murs, en rase campagne, dans la plaine de Bohuševice, où la population entière du ghetto – y compris les enfants, les vieillards et les malades à peu près en mesure de marcher –, après s’être rassemblée dès l’aube dans les cours des cantonnements, a dû sortir, surveillée par des gendarmes armés, en formation par blocs, derrière des pancartes de bois numérotées, sans même pouvoir sortir des rangs ne serait-ce que quelques minutes, contrainte d’attendre tout au long d’une journée baignée d’un brouillard froid et pénétrant l’arrivée des SS qui, enfin, surgis sur leurs motocyclettes à trois heures de l’après-midi, ont entamé la procédure de recensement et ont encore par la suite répété deux fois l’opération, avant de s’être convaincus, l’heure du dîner arrivant, que le résultat auquel ils étaient parvenus, incluant le nombre des rares individus restés à l’intérieur des murs, correspondait bien à l’effectif, estimé par eux, de quarante mille cent quarante-cinq, sur quoi ils s’empressèrent de partir, oubliant dans leur hâte de donner l’ordre du retour, si bien que cette foule de milliers de personnes, en cette grise journée du 10 novembre, est restée sur place jusque tard dans la nuit, trempée jusqu’aux os, dans un état d’inquiétude croissante, ployant comme des roseaux sous les bourrasques de pluie qui maintenant balayaient la plaine, jusqu’à ce que prise d’un mouvement de panique elle reflue dans cette ville que la plupart venaient de quitter pour la première fois depuis leur transfert et dans laquelle, bientôt, dit Austerlitz, juste après le Nouvel An, dans la perspective de la visite d’une commission de la Croix-Rouge prévue pour le printemps 1944 et envisagée par les instances compétentes du Reich comme une bonne occasion de dissimuler la réalité des déportations, allait être engagée ce qu’on appela une action d’embellissement, consistant pour les habitants du ghetto à venir à bout, sous l’autorité de la SS, d’un programme faramineux d’assainissement : ainsi, on aménagea pelouses et chemins de promenade, cimetière paysagé avec urnes funéraires et columbarium, installa des bancs publics et des panneaux indicateurs joliment ornés à la manière allemande, en bois sculpté, agrémentés de décors floraux, on planta plus d’un millier de rosiers, créa une crèche et un jardin d’enfants avec frises en rinceaux, bacs à sable, pataugeoires, manèges ; quant à l’ancien cinéma Orel, qui jusqu’alors avait servi d’abri de fortune pour les plus vieux des habitants et où pendait encore du plafond, au milieu de la salle plongée dans la pénombre, le lustre gigantesque, il fut en quelques semaines transformé en lieu de théâtre et de concert, tandis que par ailleurs, avec des marchandises et matériels provenant des entrepôts de la SS, furent ouverts des magasins d’alimentation et d’articles de ménage, d’habillement pour dames et messieurs, de chaussures, linge de corps, valises et nécessaires de voyage ; désormais il y avait aussi une maison de repos, une maison de prière, une bibliothèque de prêt, un gymnase, un centre postal pour lettres et paquets, une banque dont le bureau directorial était meublé d’une sorte de table d’état-major d’armée et d’épais fauteuils de salon, tout comme un café où les parasols et chaises pliantes créaient une atmosphère de ville de cure propre à attirer le chaland ; et l’on ne cessa d’améliorer et d’embellir, de scier, de clouer, de peindre et de vernir jusqu’à ce qu’arrive le moment de la visite et que Theresienstadt, après qu’on eut une fois encore, au milieu de tout ce branle-bas, pour éclaircir les rangs en quelque sorte, expédié à l’Est sept mille cinq cents personnes parmi les moins présentables, eût été transformé en décor potemkinesque propre à tourner la tête à plus d’un de ses détenus ou pour le moins à susciter en eux certains espoirs, métamorphosé en un Eldorado où la commission, composée de deux Danois et d’un Suisse, lorsqu’elle fut promenée dans les rues selon un itinéraire et un minutage précis élaborés par la kommandantur et foula les trottoirs propres, frottés le matin même à l’eau de lessive, put voir, de ses yeux voir, ces gens aimables et satisfaits, épargnés par les horreurs de la guerre, penchés à leurs fenêtres, ces gens proprement mis, ces rares malades si bien soignés, ces repas corrects et ces portions de pain servis en gants de fil blanc dans des assiettes de porcelaine, ces affiches placardées à chaque coin de rue pour annoncer manifestations sportives, spectacle de cabaret artistique, théâtre, concert, voir ces habitants de la ville s’égailler le soir après le travail pour prendre l’air sur les bastions et les remparts de la forteresse, presque comme des touristes en croisière sur un transatlantique, un spectacle somme toute rassurant, que les Allemands, une fois la visite terminée, soit à des fins de propagande, soit pour légitimer à leurs yeux toute cette entreprise, fixèrent sur un film qui, comme le relate Adler, dit Austerlitz, en mars 1945, alors qu’une majorité des protagonistes n’étaient déjà plus de ce monde, fut encore agrémenté d’une musique populaire juive, et dont, semblerait-il, il se soit trouvé après la guerre, en zone d’occupation britannique, une copie que lui, Adler, dit Austerlitz, n’a toutefois jamais vue, et qui apparemment a aujourd’hui disparu.
con sus mejores prendas y toda clase de cosas y recuerdos totalmente inútiles en el equipaje, a menudo ya con cuerpo y alma devastados, no dueños ya de sus sentidos, delirando, sin recordar con frecuencia ni su nombre y, en su estado debilitado, no sobrevivían al llamado «paso de las esclusas» en absoluto o sólo unos días, o bien, por la extrema transformación psicopática de su personalidad, una especie de infantilismo ajeno a la realidad, acompañado de una pérdida de la capacidad de hablar y de actuar, eran llevados inmediatamente al departamento psiquiátrico situado en la casamata del Cuartel de los Caballeros, donde, en las espantosas condiciones allí existentes, morían al cabo de una o dos semanas, de forma que, aunque no faltaban en Theresienstadt médicos ni especialistas, que, lo mejor que podían, cuidaban de sus compañeros de reclusión, y a pesar de la caldera de desinfección instalada en el secadero de malta de la antigua cervecería y de la cámara de cianuro de hidrógeno y de otras medidas higiénicas introducidas por la comandancia en una gran campaña contra los piojos, la cifra de muertos —lo que por otra parte, dijo Austerlitz, estaba totalmente de acuerdo con las intenciones de los señores del gueto— ascendió, sólo en los diez meses comprendidos entre agosto de 1942 y mayo de 1943, a más de veinte mil y, como consecuencia, la carpintería de la antigua escuela de equitación no pudo hacer ya suficientes ataúdes de madera, en el depósito central de la casamata de la puerta de acceso de la calle, hacia Bohusevice, había a veces más de quinientos cadáveres echados unos encima de otros y los cuatro hornos de nafta encendidos día y noche, en ciclos de cuarenta minutos de trabajo, fueron utilizados hasta el máximo de su capacidad, dijo Austerlitz, y además, continuó, ese sistema de internamiento y trabajos forzados de Theresienstadt, omnicomprensivo y que, en definitiva, sólo se orientaba a la extinción de la vida, cuyo plan de organización, reconstruido por Adler, regulaba con un celo administrativo descabellado todas las funciones y competencias, desde la utilización de brigadas enteras para construir el tramo final del ferrocarril de Bohusevice a la fortaleza, hasta el único vigilante de la torre, que tenía que mantener en marcha el reloj de la cerrada iglesia católica, ese sistema tenía que ser constantemente supervisado y reflejado en estadísticas, especialmente en lo que al número total de habitantes del gueto se refería, una tarea que excedía con mucho las necesidades civiles, si se piensa que continuamente llegaban nuevos transportes y que regularmente se hacían selecciones para enviar a otro lado a los excluidos, marcando sus expedientes con un R.N.E.: Ruckkehr Nicht Erwünscht (retorno no deseado), por lo que también los responsables de las SS, para quienes la corrección numérica era uno de los principios más altos, hicieron varios censos, una vez incluso, dijo Austerlitz, el 10 de noviembre de 1943, en el que todos los habitantes del gueto —sin excluir a niños, ancianos y semiimpedidos—, después de haber sido congregados ya al amanecer en los patios de las barracas, tuvieron que ir a la depresión de Bohusevice, delante de los muros, al aire libre, donde, vigilados por gendarmes armados, fueron formados en bloques bajo tablillas numeradas, sin poder salir de las filas un minuto, y obligados, durante todo aquel día cubierto de bancos de niebla húmeda y fría, a esperar a las SS, que llegaron finalmente a las tres en sus motocicletas, hicieron el recuento y lo repitieron luego dos veces, antes de que, como era hora de cenar, se quedaran convencidos de que el resultado alcanzado, junto con los pocos que quedaban dentro de los muros, correspondía efectivamente a la cifra de cuarenta mil ciento cuarenta y cinco aceptada por ellos, después de lo cual se fueron deprisa, olvidando por completo dar la orden de regreso, de forma que aquella multitud de muchos miles permaneció aquel 10 de noviembre hasta muy entrada la oscuridad en la depresión de Bohusevice, empapada hasta los huesos y crecientemente excitada, inclinados y vacilantes como juncos bajo las ráfagas de lluvia que ahora barrían el campo, hasta que finalmente, empujados por una oleada de pánico, se dirigieron en masa a la ciudad, de la que la mayoría sólo había salido aquella vez desde su traslado a Theresienstadt y donde pronto, dijo Austerlitz, después de comenzar el nuevo año, en vista de la visita prevista de una comisión de la Cruz Roja a principios del verano de 1944, que las instancias decisivas del Reich consideraban una buena oportunidad de disimular el carácter de la deportación, se emprendió la llamada Verschönerungsaktion (Campaña de embellecimiento), en el curso de la cual los habitantes del gueto, bajo la dirección de las SS, tuvieron que realizar un enorme programa de saneamiento: se instalaron céspedes, senderos para pasear y un cementerio para urnas, con columbario, se pusieron bancos e indicadores que, al estilo alemán, se adornaron con tallas alegres y ornamentaciones florales, se implantaron más de mil rosales, una casa cuna para niños de pañales y una guardería con frisos de adorno, cajones de arena, pequeñas piscinas y tiovivos, y el antiguo cine OREL, que hasta entonces había servido de alojamiento miserable para los habitantes del gueto más ancianos y donde colgaba todavía del techo la gran araña en la oscura sala, se transformó en pocas semanas en sala de conciertos y teatro, mientras que en otras partes, con cosas de los almacenes de las SS, se abrían tiendas de alimentación y utensilios domésticos, ropa de señora y caballero, zapatos, ropa interior, artículos de viaje y maletas; también había una casa de reposo, una capilla, una biblioteca circulante, un gimnasio, una oficina de correos y mensajería, un banco, cuya oficina de dirección estaba provista de una especie de escritorio de mariscal de campo y un juego de sillones, así como un café, ante el que, con sombrillas y sillas plegables, se creaba un ambiente de balneario que invitaba a los transeúntes a quedarse, y las medidas de mejora y embellecimiento no acababan, se serró, martilleó, pintó y barnizó hasta que se acercó el momento de la visita y Teheresienstadt, después de haber enviado otra vez al Este, en medio de toda aquella agitación, a siete mil quinientas de las personas menos presentables, por decirlo así para aclarar, se convirtió en una ciudad digna de Potemkin, posiblemente incluso en un El Dorado que fascinó a algún que otro habitante o le dio ciertas esperanzas, donde la comisión, compuesta de dos daneses y un suizo, al ser llevada por las calles de acuerdo con un plan y horario detalladamente elaborados por la comandancia y por las limpias aceras, fregadas con lejía muy temprano, pudo ver con sus propios ojos qué personas más amables y contentas, a las que se evitaban los horrores de la guerra, miraban por las ventanas, qué atildadamente iban todos vestidos, qué bien estaban atendidos los escasos enfermos, cómo se distribuía una buena comida en platos y se repartía el pan con blancos guantes de terliz, cómo, en todas las esquinas, carteles de acontecimientos deportivos, cafés-teatros, representaciones teatrales y conciertos invitaban, y cómo los habitantes de la ciudad, al acabar el trabajo, acudían a miles a las murallas y bastiones, y tomaban allí el aire, casi como pasajeros en un transatlántico, un espectáculo en definitiva tranquilizador, que los alemanes al terminar la visita, sea con fines de propaganda, sea para legitimar ante sí mismos su manera de proceder, recogieron en una película a la que, según cuenta Adler, dijo Austerlitz, todavía en marzo de 1945, cuando una gran parte de los que colaboraron en ella no vivían ya, se le puso una música popular judía y de la que, al parecer, se encontró una copia en la zona de ocupación británica, que él, Adler, dijo Austerlitz, sin embargo no había visto y que ahora, al parecer, había desaparecido totalmente.
Julia était d’avis que le vieillissement, la patine, et même certaines altérations des couleurs et vernis, certaines imperfections, retouches, reprises, se transforment avec le passage du temps en un élément aussi important de l’œuvre d’art que l’œuvre proprement dite.
Julia opinaba que el envejecimiento, la pátina, incluso ciertas alteraciones de colores y barnices, desperfectos, repintes y retoques, se convertían, con el paso del tiempo, en parte tan sustancial de una obra de arte como la obra en sí misma.
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