Traducción para "partir pour toujours" a español
Ejemplos de traducción
Alors, elle devait partir pour toujours ! « Papa ! » cria Fénella.
¡Debía irse para siempre! —¡Papá! —gritó Fenella.
Elle l’ouvrit d’un geste brusque et le suivit, persuadée dans son demi-sommeil qu’il voulait partir pour toujours et qu’elle devait le retenir.
Ella la abrió bruscamente y fue tras él, convencida en su sueño de que quería irse para siempre y de que debía detenerlo.
C’est ce que disait Lars et moi je l’écoutais pendant qu’un autre sang baignait mes cuisses, la blessure de son corps dans le mien, et moi je voulais que cet homme ne s’arrête pas, qu’il ne retire jamais de moi son épée et que l’histoire de la guerre dure toute la vie, en somme que cette petite fenêtre circulaire soit la vie, mais très vite il s’est passé quelque chose et une sonnette a retenti, Lars a dû monter sur le pont pour surveiller que les monstres marins du Nord ne coulent pas le navire, ou quelque chose comme ça, c’est ce qu’il m’a dit, et quand j’ai regardé par le hublot j’ai vu la bataille sur l’île violette, mais tout ça se passait dans le vieux téléviseur Telefunken de la cuisine, c’était ce qu’il y avait de l’autre côté de la fenêtre, et j’ai compris quelque chose, j’ai compris l’odeur d’huile de friture et de poisson, qui est ce qu’on doit manger en mer, et ce que doit sentir la mer, ce mélange d’eau salée, de poisson, de plancton et de restes du naufrage, Lars est parti et j’ai compris aussi que les mouvements qui m’avaient menée à l’ivresse (au cas où quelqu’un aurait perdu le fil, je suis en train de parler de sexe, le sexe est mon tourment) provenaient non seulement de la fureur déchaînée de Lars, mais aussi de la mer même, ou plutôt de la tempête qui soulevait la mer et voulait la sortir de son lit, comme les hommes qui me frôlent, alors j’ai aimé, Lars et la tempête, et en retournant dans ma cabine, j’ai entendu des cris et j’ai compris que Lars était tombé dans la mer démontée, les vagues l’avaient emporté, ah, quelle douleur, je me suis rendormie, le monde m’attristait, et la trace de Lars en moi a disparu, il n’en est rien resté, ça arrive quand je dors, le monde s’éloigne, les gens s’en vont ou meurent, ou sortent un jour et ne reviennent jamais, et ce qui m’attriste le plus c’est que le monde reste le même sans eux, rien ne change parce que Lars n’est plus là, ou que je dors, ou qu’on est tous morts, rien ne change croyez-moi, sous les pierres la vie émerge de nouveau, comme un serpent ou une plante vénéneuse, et quand elle s’éveillera, il y aura encore des poètes et des marins, des vendeurs de lait, des gens désespérés et solitaires, la vie aura l’apparence du réel et quelqu’un criera de plaisir pendant que d’autres décideront de s’ouvrir les veines ou de partir pour toujours, de vagabonder par-ci par-là, de donner un coup de pied dans des boîtes de conserve après avoir été humiliés, la vie gardera cette saveur amère jusqu’à ce que j’ouvre les yeux, et là quelqu’un sera heureux, vous pouvez me croire, et la mer l’emportera ainsi, mais moi je dis, pendant que je dors, qu’il vaut mieux vivre heureux un seul instant et se laisser emporter, plutôt que de ne l’être jamais et vivre comme un rongeur, c’est ce que je dis, c’est ce que je pense, j’ai été heureuse et en le disant je me demande, comment sera mon prochain amoureux ?
Esto decía Lars y yo lo escuchaba mientras otra sangre bañaba mis muslos, la herida de su cuerpo en el mío, y yo anhelaba que ese hombre no se detuviera, que nunca sacara de mí su espada y que la historia de la guerra durara toda la vida, en suma, que esa pequeña ventana circular fuera la vida, pero muy pronto ocurrió algo y sonó un timbre, Lars debió salir a cubierta a vigilar que los monstruos marinos del norte no hundieran la nave, o algo así, eso fue lo que me dijo, y cuando me asomé al ojo de buey vi la batalla en la isla color violeta, pero todo esto sucedía en el viejo televisor Telefunken de la cocina, que era lo que había del otro lado de la ventana, y comprendí algo, comprendí el olor a aceite frito y a pescado, que es lo que se debe comer en el mar, aquello a lo que debe oler el mar, esa mezcla de agua salada y peces y plancton y restos de naufragios, y Lars se fue y entendí también que los movimientos que me llevaron a la ebriedad (por si alguien perdió el hilo, estoy hablando de sexo, el sexo es mi tormenta) no sólo provenían de la furia desatada en Lars, sino del propio mar, o mejor, de la tormenta que estaba alzando el mar y quería sacarlo de su lecho, como los hombres que me rozan, y entonces lo amé, a Lars y a la tormenta, y al volver a mi camarote escuché gritos y supe que Lars había caído al agua embravecida, se lo llevaron las olas, ay, qué dolor, y volví a dormir, el mundo me entristeció, y el rastro de Lars dentro de mí se deshizo y ya no quedó nada, eso pasa cuando duermo y es que el mundo se aleja, la gente se va o se muere o sale un día a la calle y nunca regresa, y lo que más me entristece es que el mundo sigue siendo el mismo sin todos ellos, nada cambia porque Lars ya no esté o yo duerma o todos estemos muertos, nada cambia, créanme, por debajo de las piedras la vida vuelve a emerger, como una serpiente o una planta venenosa, y cuando despierte habrá otra vez poetas y marinos y vendedores de leche, gente desesperada y solitaria, la vida tendrá la apariencia de lo real y alguien gritará de placer mientras otros deciden cortarse las venas o irse para siempre, vagando por ahí, pateando latas después de haber sido humillados, y la vida seguirá teniendo ese sabor amargo hasta que yo abra los ojos, y al hacerlo alguien será feliz, pueden creerme, así luego se lo lleve el mar, pero yo digo, mientras duermo, es mejor ser feliz un solo instante, y dejarse llevar, que no serlo nunca y vivir como un roedor, es lo que yo digo, es lo que pienso, he sido feliz, y mientras lo digo me pregunto, ¿cómo será mi siguiente galán?, y tú, galán, pregúntate, ¿dónde estoy yo?, ¿te atreverías a buscarme?
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